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Économie - Liban - Rapport

Barclays prévoit une croissance de 6 % au Liban « s’il y a une réforme et un budget »

Selon Barclays Capital, le Liban bénéficiera d'une croissance de 6 % en 2010, à condition que le gouvernement applique les réformes nécessaires et adopte un projet de budget.
La banque d'investissement Barclays Capital a estimé que le taux de croissance économique du Liban devrait atteindre 6 % en 2010, un taux inférieur à celui de 8 % enregistré en 2009. Reprise par le Lebanon this Week, bulletin économique hebdomadaire de la Byblos Bank, la banque anglaise a motivé ses prévisions pour le Liban par plusieurs raisons. Selon le rapport, les indicateurs initiaux pointeraient en direction d'une croissance soutenue cette année, mais à un rythme plus lent que l'an dernier.
Cela étant, Barclays a indiqué qu'un facteur crucial ne figurait pas dans son rapport de prévisions : le budget 2010, reporté depuis un certain temps déjà . Elle a déclaré dans son rapport que des discussions autour d'un premier jet de ce budget annuel n'avaient pas abouti à un accord, ce qui risquerait de conduire selon elle à des mesures de taxation directe. Barclays a en outre prévu un élargissement du déficit fiscal à 11 % du PIB en 2010 (contre 9 % du PIB l'an dernier) et une contraction de l'excédent commercial à 0,5 % du PIB (contre 3,3 % du PIB en 2009). Par conséquent, la banque a estimé que la dette devrait se maintenir à 154 % du PIB, ajoutant que l'objectif principal du ministère des Finances sera de trouver le budget nécessaire pour autoriser les dépenses prioritaires dans les secteurs de l'énergie, des télécommunications et des transports en évitant l'endettement. Barclays a ajouté que le renchérissement des prix des carburants, couplé au manque de visibilité sur la nature et l'agenda des mesures requises pour réduire les pertes de l'Électricité du Liban (EDL) - y compris la réforme nécessaire de ses tarifs -, est un facteur qui pèsera encore un certain temps sur les finances publiques.
Plus en détail, concernant la croissance économique du Liban en 2010, Barclays a déclaré s'attendre à un ralentissement de la consommation individuelle, ce qui devrait toutefois être compensé par une recrudescence des investissements publics et privés et par la solidité continue des exportations de services, liées à l'amélioration de la situation économique dans les pays du Golfe. Le rapport a également estimé que les flux de capitaux devraient ralentir en 2010 en dépit d'une légère augmentation des transferts effectués par les expatriés. La banque s'attend en effet à ce que cette hausse soit contrebalancée par le grossissement de la balance commerciale en raison de la demande locale accrue, du renchérissement des prix du pétrole et de la stabilisation de l'activité touristique. Elle a en conséquence projeté que le déficit de la balance courante devrait constituer environ 8,6 % du produit intérieur brut (PIB) pour 2010. Barclays a en outre noté que les tendances macroéconomiques favorables devraient continuer à être soutenues par la performance robuste du secteur bancaire, rappelant que le ratio des crédits aux dépôts s'était élevé à 68 % en 2009, soit un niveau inférieur aux autres systèmes bancaires de la région. Elle a souligné le potentiel des établissements libanais vis-à-vis de l'accroissement prévu de la demande du secteur privé au niveau des crédits, en cas de maintien de la stabilité politique. Le rapport a ajouté que le rythme d'accroissement des dépôts devrait ralentir, passant de 23 % à environ 15 % en raison de la stabilisation des conditions des marchés extérieurs et de la baisse du différentiel de taux d'intérêt du Liban comparé au reste du monde. Barclays a toutefois signalé que la Banque du Liban (BDL) devra tout de même absorber la plupart de ces apports de capitaux pour éviter des pressions inflationnistes.
Barclays a néanmoins insisté sur le fait que les perspectives économiques du Liban dépendront principalement des politiques adoptées par le nouveau gouvernement en termes de consolidation budgétaire et de maintien d'un taux de croissance supérieur, dans une perspective de gestion de la dette. La banque a déclaré que le budget 2010 était une étape importante, et un test décisif pour l'État, qui devra prouver sa capacité à adopter les mesures nécessaires pour améliorer la solvabilité du pays. Pour Barclays, d'importantes ressources en liquidités, à la fois dans les banques et les comptes du Trésor, font que les risques de refinancement ne poseront pas problème en 2010 et 2011, malgré des échéances significatives ; l'émission d'eurobons la plus récente a d'ailleurs confirmé une demande externe forte malgré le faible écart de taux. Mais Barclays a conclu son rapport en prévenant qu'en dépit d'un surplus de liquidités (signifiant une moindre pression sur les taux locaux), il restait tout de même au gouvernement à mener une action de réforme crédible, notamment au niveau de la limitation des dépenses et de la restructuration des secteurs de l'énergie et des télécoms en prévision des privatisations de 2011.
La banque d'investissement Barclays Capital a estimé que le taux de croissance économique du Liban devrait atteindre 6 % en 2010, un taux inférieur à celui de 8 % enregistré en 2009. Reprise par le Lebanon this Week, bulletin économique hebdomadaire de la Byblos Bank, la banque anglaise a motivé ses prévisions pour le...

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