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Iran : Medvedev prêt à des sanctions si elles épargnent la population

Le président russe Dmitri Medvedev a marqué lundi à Paris son accord pour de nouvelles sanctions contre l'Iran, à condition qu'elles n'aient pas de conséquences humanitaires pour la population iranienne, à l'issue d'un entretien avec son homologue Nicolas Sarkozy.

"La Russie est prête, avec nos autres partenaires, à réfléchir à l'introduction de sanctions", a-t-il déclaré.

"Nos appels (à l'Iran) à travailler à un programme nucléaire pacifique sous le contrôle de la communauté internationale n'ont pas porté leurs fruits jusqu'à présent", a regretté le président russe, qui a entamé lundi soir une visite d'Etat en France.

"Malheureusement, ces derniers temps, nous n'avons pas beaucoup avancé. Au contraire, la situation s'est détériorée", a-t-il jugé.

"Le président Medvedev m'a dit sa disponibilité sur la question des sanctions, pour peu que celles-ci ne créent pas de drame humanitaire", a confirmé Nicolas Sarkozy, qui s'est félicité de la "très grande identité de vues entre la Russie et la France sur les grands dossiers".

Fermes partisans de nouvelles sanctions contre l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme nucléaire, les Français espèrent désormais pouvoir compter sur un accord de la Russie au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.

Dmitri Medvedev a insisté sur le fait que d'éventuelles nouvelles sanctions devaient être bien "ciblées". "Ces sanctions ne devraient pas viser les populations", a-t-il affirmé.

Téhéran affirme que son programme nucléaire ne poursuit que des buts civils.

Les Occidentaux, en particulier la France et les Etats-Unis, cherchent à imposer de nouvelles sanctions contre le régime iranien. Après l'évolution de la Russie, seule la Chine, parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, reste résolument opposée à de nouvelles mesures contre Téhéran.

Un moment évoquée, la possibilité de restrictions sur les exportations d'essence vers l'Iran semble abandonnée, en raison des effets que de telles mesures pourraient avoir sur la population. Paradoxalement, l'Iran, qui est un des principaux producteurs de pétrole, dispose de capacités de raffinage limitées et dépend des importations pour ses besoins en essence.

Des diplomates occidentaux ont en revanche évoqué récemment la possibilité de sanctions frappant les exportations de brut, mais sans en définir les modalités.

Le président russe Dmitri Medvedev a marqué lundi à Paris son accord pour de nouvelles sanctions contre l'Iran, à condition qu'elles n'aient pas de conséquences humanitaires pour la population iranienne, à l'issue d'un entretien avec son homologue Nicolas Sarkozy.
"La Russie est prête, avec nos autres partenaires, à réfléchir...