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Les cours du cuivre s'envolent au LME après le tremblement de terre chilien

Les cours du cuivre se sont envolés lundi sur le London Metal Exchange (LME), en réaction au séisme qui a frappé le Chili, mais la crainte que l'infrastructure d'extraction du métal rouge n'ait été affectée par la catastrophe semble peu justifiée, selon les analystes.

Un séisme de magnitude 8,8, suivi de vagues géantes, a pris par surprise samedi le centre et le sud du Chili, faisant plus de 700 morts.

"Sur le marché du cuivre, les échanges se sont concentrés ce matin sur l'effet de l'énorme tremblement de terre qui a frappé le Chili samedi. En plus du tragique coût en vies humaines du séisme, qui se chiffre à au moins 700 personnes, les opérateurs se sont inquiétés de son impact sur les mines de cuivre du pays", commentait Nicholas Snowdon, analyste chez Barclays Capital.

Le Chili étant au cuivre ce que l'Arabie saoudite est au pétrole, les cours du métal rouge ont bondi de près de 400 dollars la tonne sur le LME, le marché londonien des métaux vers 9H00 GMT, jusqu'à 7.600 dollars la tonne, soit une hausse exceptionnelle de 5% sur la séance.

Les prix du métal se sont ainsi approchés de leurs pics de janvier, lorsqu'ils avaient grimpé jusqu'à 7.796 dollars, un plus haut depuis un an et demi.

"Le tremblement de terre a sévèrement endommagé l'infrastructure du Chili, dont l'approvisionnement en électricité. Le groupe minier public Codelco a par exemple annoncé des pannes d'electricité dans deux de ses mines, El Teniente et Andina, qui à elles deux représentent 4% de la production mondiale" de ce métal, expliquait Eugen Weinberg, analyste chez Commerzbank.

Codelco produit 1,7 million de tonnes de cuivre par an au Chili, qui fournit au total un tiers de la production mondiale de cuivre.

"Dans l'ensemble, jusqu'à un cinquième de la production de cuivre du pays a été suspendu durant le week-end", précisait Ed Meir, analyste chez MF Global.

L'impact du séisme sur l'infrastructure de production du métal rouge semblait très limité, observaient toutefois dès lundi les analystes.

Ainsi, plusieurs mines de cuivre de Codelco ont repris progressivement leurs activités lundi dans le sud, la région la plus durement touchée par le séisme.

La plus importante mine souterraine du Chili, El Teniente, "n'a pas souffert de dégâts considérables et seul un de ses employés a été légèrement blessé", a précisé l'entreprise dans un communiqué.

"La plupart des mines affectées (par les pannes de courant) ont déjà repris leur production, une fois les approvisionnements en électricité rétablis", résumait M. Weinberg.

Autre constat établi rapidement par les analystes: concentrés au nord du Chili, les sites de production de cuivre se situent loin de l'épicentre du séisme, qui a frappé surtout le sud du pays.

Dernier élément modérant fortement les inquiétudes des investisseurs: les stocks de métal rouge entreposés au London Metal Exchange, actuellement à leur niveau le plus élevé depuis des années, permettent largement de faire face à des interruptions de l'offre.

Des sites de moindre importance, comme Los Bronces et El Soldado, des mines qui extraient respectivement 230.000 et 50.000 tonnes par an, appartenant à la compagnie minière britannique Anglo American, réalisent toutefois leurs opérations avec une certaine difficulté.

Les cours du cuivre se sont envolés lundi sur le London Metal Exchange (LME), en réaction au séisme qui a frappé le Chili, mais la crainte que l'infrastructure d'extraction du métal rouge n'ait été affectée par la catastrophe semble peu justifiée, selon les analystes.
Un séisme de magnitude 8,8, suivi de vagues géantes,...