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Égypte : ElBaradei confiant, le changement va arriver

L'ancien chef de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, candidat potentiel à l'élection présidentielle de 2011 en Egypte, s'est dit samedi certain que le changement politique dans son pays allait arriver, prônant des moyens pacifiques pour y parvenir.

"Le changement arrive, c'est sûr", a déclaré M. ElBaradei lors d'un entretien par téléphone avec l'AFP, assurant que "le changement par des moyens pacifiques est la seule façon d'éviter des violences".

L'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, revenu la semaine dernière en Egypte, appelle depuis son départ de l'agence onusienne l'an dernier à une démocratisation du régime. Il a fait part ces derniers mois de sa volonté d'être candidat à la prochaine présidentielle, probablement face au chef de l'Etat sortant Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981.

"Je tente de mobiliser les masses populaires, qui sont pour le changement, afin de transformer le système égyptien en un système démocratique qui assure la justice sociale", a affirmé M. ElBaradei, 67 ans.

"Le premier pas de ce voyage est d'amender la Constitution pour garantir des élections libres et équitables puis avoir une nouvelle Constitution pour le pays", a-t-il poursuivi.

La Constitution actuelle rend quasi impossible une candidature du Prix Nobel de la Paix 2005, dont les déclarations ont enthousiasmé une partie de l'opposition mais suscité une levée de boucliers des médias gouvernementaux.

Selon la Loi fondamentale, tout candidat doit être depuis au moins cinq ans un dirigeant de parti, celui-ci devant avoir au moins cinq ans d'existence. En tant qu'indépendant, un candidat doit avoir le soutien d'au moins 250 membres élus des deux chambres du Parlement ou des conseils municipaux, des instances dominées par le Parti national démocratique (PND) de M. Moubarak.

"Il y a beaucoup de problèmes en Egypte, et ils ne font qu'empirer", a souligné M. ElBaradei, évoquant la pauvreté, le manque de justice sociale, les fossés entre riches et pauvres et les tensions religieuses comme "les plus dangereux".

"L'aggravation de tous ces problèmes signifie que les tensions montent et la seule solution est de construire une nouvelle réalité politique basée sur la démocratie", a-t-il expliqué.

Depuis son retour en Egypte, M. ElBaradei a reçu des membres de l'opposition à son domicile, située dans un quartier cossu du Caire près des pyramides de Guizeh. L'ancien diplomate a notamment rencontré des représentants islamistes, libéraux, de gauche et indépendants, ainsi que des hommes d'affaires, des blogueurs et des jeunes militants.

Mardi, M. ElBaradei a annoncé la formation d'une "Assemblée nationale pour le changement" appelant à des élections libres et à la fin des entraves pour les candidats à la présidentielle. Cette coalition rassemble des dirigeants des Frères musulmans et du mouvement Kefaya, l'ex-candidat à la présidentielle de 2005 Ayman Nour, et l'auteur du roman "L'immeuble Yacoubian", Alaa al-Aswany.

Mais certains participants se sont toutefois abstenus d'appuyer la candidature de M. ElBaradei à la présidentielle.

L'ancien chef de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, candidat potentiel à l'élection présidentielle de 2011 en Egypte, s'est dit samedi certain que le changement politique dans son pays allait arriver, prônant des moyens pacifiques pour y parvenir.
"Le changement arrive, c'est sûr", a déclaré M. ElBaradei lors d'un entretien par téléphone avec...