Attaques contre les chrétiens en Irak : le pape exprime sa "profonde douleur"

Le pape Benoît XVI a appris avec une "profonde douleur" la poursuite des meurtres de chrétiens dans la région de Mossoul (Irak), où trois membres d'une même famille ont encore été tués mardi, ont indiqué mercredi les médias du Vatican.

Le pape "a appris avec une profonde douleur que dans la zone de Mossoul, les meurtres de chrétiens continuent", disent Radio-Vatican et l'Osservatore romano.

Benoît XVI est "proche de ceux qui souffrent des conséquences de la violence, par la prière et l'affection", poursuivent-ils.

L'Osservatore romano publie également une lettre du numéro 2 du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, adressée le 2 janvier au Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.

Le pape "prie avec ferveur pour l'arrêt de la violence et demande au gouvernement de faire tout son possible pour accroître la sécurité autour des lieux de culte dans tout le pays", écrit Mgr Bertone.

Rappelant la visite au Vatican de Nouri Al-Maliki en 2008, le secrétaire d'Etat du Vatican souligne que le pape avait appelé au respect de "la liberté de culte" et demandé "la protection des chrétiens et de leurs églises".

"Vous m'avez assuré que votre gouvernement prenait très au sérieux la situation de la minorité chrétienne qui vit depuis tant de siècles aux côtés de la majorité musulmane contribuant de manière considérable au bien-être économique, culturel et social de la nation".

Un syriaque catholique et ses deux fils ont été tués mardi dans leur maison, portant à huit le nombre des chrétiens tués depuis le 14 février à Mossoul, où vivent toujours 15.000 à 20.000 membres de cette minorité.

Les autorités de la région craignent que les chrétiens ne soient les principales victimes d'une montée des tensions liée aux législatives du 7 mars.

Pour sa part, la communauté chrétienne de Mossoul dénonce l'inaction des services de sécurité face à des tueurs qui s'échappent à chaque fois.

En 2008, une vague de violences avait entraîné la mort de 40 chrétiens et 12.000 autres avaient fui Mossoul et ses environs.