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Culture - Exposition

Varsovie, comme Beyrouth, est une ville Phénix

Des œuvres de jeunes artistes polonais sont exposées jusqu'au 16 mars à Zico House (rue Spears) et dans les locaux du 98 Weeks Project (rue du Fleuve).

Une œuvre de l’exposition.

Marta Bogdanska et Magdalena Kepka sont les deux curatrices de « Fitting in Space ». C'est la notion de l'espace et les différentes tentatives à travers lesquelles les artistes tentent de la conceptualiser qui constituent le point d'ancrage de la manifestation. Les artistes Agata Bogacka, Monika Drozynska, Nicolas Grospierre, Alicja Karska, Aleksandra Went, Katarzyna Przezwanska et Pawel Sysiak ont traduit leurs obsessions et tracas de citadins à travers leurs dessins, vidéos, photographies ou installations. Étranglés par les murs des immeubles, étouffés par le manque d'horizons ouverts, ils expriment leur refus de l'urbanisme fou qui envahit Varsovie. Les interrogations que leurs œuvres soulèvent sont multiples et complexes.
Quelles sont les relations entre l'intérieur et l'extérieur ? De quelle manière et avec quels outils les artistes traduisent-ils la dimension, la taille, les directions et les échelles ? L'art questionne-t-il la logique spatiale et ses limitations ? Si oui, comment peut-il nous aider à comprendre nos relations à nos différents espaces de vie ?
« Fitting in Space » fait partie du projet « Fenix Cities » (Les cités Phénix), qui regroupe des ateliers artistiques et des expositions à Varsovie et à Beyrouth. Il est réalisé grâce à un partenariat entre le Stowarzyszenie Integracji Kultury - Raster Gallery, la Fondation Anna Lindh, Zico House et 98 Weeks Research Project.
« Fenix Cities » vise à entamer un dialogue et un échange entre les deux villes qui portent encore les stigmates des guerres et des souffrances qu'elles ont endurées. « Varsovie a été détruite durant la Seconde Guerre mondiale et sa reconstruction n'est toujours pas achevée à ce jour, indique Marta Bogdanska. Beyrouth a également été la cible de combats et de bombardements. Son redressement se fait la plupart du temps de manière chaotique et aléatoire. Ces deux villes apparaissent parfois comme fictives, avec des incohérences quant à leur histoire et leur logique spatiale. » En parallèle aux expositions, les artistes et les opérateurs culturels lancent, dans le cadre de « workshops » étalés sur une semaine, un dialogue et des discussions autour de l'espace et des signes de destructions, à Beyrouth comme à Varsovie.
La première étape de « Fenix Cities » s'est déroulée du 21 novembre au 16 décembre 2009. Les artistes libanais invités à cette manifestation étaient Ali Cherri, Walid Raad, Randa Mirza et Mounira el-Solh. « Ils avaient participé à une exposition collective et pris part à un atelier de travail », précise la curatrice. Thème des rencontres : « Fiction in Action » (La fiction dans l'action). La création de réalités parallèles, la relation entre la vérité et le mensonge, les différentes représentations de la fiction... Qu'est-ce qui est réel et pourquoi ?, autant de sujets abordés par les artistes. Bogdanska souligne que « le terme latin "fictio" résume parfaitement le spectre de leurs réflexions. Ce mot implique l'action de façonner, de travailler (une matière), de créer. Ou encore feindre, supposer et inventer. » Au travers de moyens d'expression divers (photographie digitale, manipulation, Internet), les artistes libanais ont mis en péril l'objectivité et la logique des représentations des médias, l'uniformité de la vérité. Voici venu à présent le tour de leurs collègues polonais d'ausculter l'espace de leur ville Phénix.
Marta Bogdanska et Magdalena Kepka sont les deux curatrices de « Fitting in Space ». C'est la notion de l'espace et les différentes tentatives à travers lesquelles les artistes tentent de la conceptualiser qui constituent le point d'ancrage de la manifestation. Les artistes Agata Bogacka, Monika Drozynska, Nicolas Grospierre, Alicja Karska,...

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