Marco Gerboni, Massimo Mazzoni, Mario Marzi et Frederico Mondelci: une musique panachée à l’unisson. (DR)
Et des tonalités, il y en avait dans les instruments en laiton, brillants de Marco Gerboni (contralto), Massimo Mazzoni (baryton), Mario Marzi (ténor) et Frederico Mondelci (soprano). Ces musiciens fort sympathiques et talentueux ont réussi à élargir la dimension musicale de cet instrument né au XIXe siècle et qui est souvent assimilé aux concerts jazz.
Bouquet garni
Du classique d'abord avec des morceaux de Salvatore Sciarrino, Domenico Scarlatti et Mozart, pour passer par la suite à un très beau I've Got You Under My Skin de Cole Porter, sur un tempo lascif et langoureux. Avec Michael Nyman et Philipp Glass, deux grands compositeurs contemporains, le quartette a offert un bouquet d'harmonies minimalistes et épurées sur fond de projections d'images futuristes.
Pour dissiper les nuages un peu sombres de cette musique très postmoderne, les musiciens ont enchaîné après la pause avec une musique hellénique. Et soudain, l'instrument à vent, ce saxo puissant, est devenu bouzouki. Et pourquoi pas banjo avec la musique américaine de Scott Joplin ?
Un répertoire élégant et raffiné qui se terminera, pour le grand plaisir du public libanais féru de Gerswhin et de Léonard Bernstein, avec des extraits cette fois de la comédie musicale de West Side Story.
Sous des applaudissements retentissants, les saxophonistes trublions de la musique n'auraient pu quitter la salle sans entamer un hommage au maestro Fellini. Des extraits des compositions de Nino Rota. Sublissimo !
C. K.
