Dans des entretiens accordés à la presse américaine, les ressortissants américains se sont élevés contre cette accusation. « Nous n'avons strictement rien à voir (avec le trafic d'enfants). C'est exactement ce contre quoi nous essayons de lutter », a affirmé Laura Silsby, la chef du groupe, lors d'un entretien accordé au quotidien Idaho Press-Tribune. Elle et ses compatriotes sont membres d'une association caritative chrétienne baptisée « Le refuge pour une nouvelle vie des enfants », basée dans l'Idaho (nord-ouest des États-Unis).
Les ressortissants américains étaient détenus à la Direction centrale de la police judiciaire, à Port-au-Prince, avec deux complices haïtiens présumés, a confirmé à l'AFP le directeur général de la police Mario Andresol. Une enquête a été ouverte pour déterminer dans quelles circonstances les Américains sont entrés en possession des enfants, a précisé M. Andresol. Mme Jocelyn Lassegue a indiqué que les enfants avaient été placés dans un centre spécialisé, sans toutefois en préciser la localisation.
De nombreux enfants ont été adoptés depuis le tremblement de terre qui a dévasté Haïti le 12 janvier, faisant 170 000 morts et jetant à la rue un million de personnes. L'administration américaine a appelé mercredi les futurs parents adoptifs d'enfants haïtiens à la patience, en attendant la mise en place de procédures « transparentes » pour éviter les erreurs et le trafic d'enfants.
La journée d'hier était aussi l'occasion pour des milliers de réfugiés massés dans des camps de fortune à Port-au-Prince de chercher du réconfort au cours d'offices religieux, catholiques ou protestants. Du camp du quartier de Canapé Vert, s'élevaient des prières, des chants et de la musique. « Je suis venue prier pour mes morts et mes blessés », a expliqué à l'AFP Adeline Coquillon, 25 ans, réfugiée dans ce camp, alors qu'elle participait à un office. « D'ordinaire je ne vais pas à l'église, mais j'ai besoin de trouver la paix, mon moral est au plus bas, j'ai perdu ma maison » dans le séisme, a raconté Saint Joler Ysme, au cours d'une messe catholique.
En d'autres endroits, selon des points fixes de distribution désignés récemment par l'ONU, des Casques bleus assistés de soldats américains distribuaient des sacs de riz de 25 kilos, conséquence d'une décision du Programme alimentaire mondial (PAM) qui souhaite mieux distribuer l'aide alimentaire en la confiant aux femmes.
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