Ouverture du 14e sommet de l'Union africaine à Addis Abeba

Le 14e sommet de l'Union africaine s'est ouvert dimanche à Addis Abeba et devait dans un premier temps se consacrer à la succession du controversé dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à la présidence de l'organisation, a constaté un journaliste de l'AFP.

M. Kadhafi vêtu d'une jellabah blanche et coiffé d'une toque noire a officiellement lancé les travaux, qui doivent s'achever mardi.

A ses côtés se tenaient le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE et le président de la commission de l'UA Jean Ping.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des 53 pays membres de l'UA devaient tout d'abord assister à la cérémonie officielle, ouverte à la presse, avec la présentation du nouveau drapeau de l'organisation représentant le continent sur un fond vert, entouré de 53 étoiles et plaqué sur un soleil stylisé.

Ils ont observé une minute de silence en mémoire des 90 victimes de l'accident d'un appareil de la compagnie éthiopienne Ethiopian Airlines qui s'est abîmé au large du Liban le 25 janvier à l'aube.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et M. Zapatero devaient prononcer un discours dans la matinée.

Les dirigeants africains devaient ensuite se réunir à huis-clos pour choisir le prochain président de l'organisation continentale.

Le président sortant de l'UA Mouammar Kadhafi a laissé entendre qu'il souhaitait rester au poste qu'il occupe depuis un an, durée traditionnelle de cette fonction tournante entre les cinq régions du continent.

Face au "guide" libyen, qui s'était fait proclamer "Roi des rois traditionnels d'Afrique", l'Afrique australe, dont c'est le tour d'assumer la présidence, a désigné le président du Malawi, Bingu ben Mutharika, pour assumer cette charge.

Une fois cette question réglée, le sommet devrait se pencher sur l'avenir du Soudan un an avant le référendum sur l'indépendance du Sud, la guerre civile en Somalie, l'impasse politique à Madagascar et le régime de transition en Guinée après le coup d'Etat militaire.

Autant de sujets qui devraient à nouveau reléguer au second plan le thème officiel de cette 14e édition: "les technologies de l'information et de la communication en Afrique".

Sur le Soudan, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a plaidé samedi pour l'unité du pays dans un entretien à l'AFP et à RFI.

L'accord de paix global (CPA) signé en 2005 entre Nord et Sud-Soudan après 21 ans de guerre civile, a permis de créer un gouvernement semi-autonome au Sud et prévoit en avril de premières élections - présidentielle, législatives et régionales - multipartites depuis 1986 au Soudan puis un référendum en janvier 2011 sur l'indépendance du Sud.

Interrogé sur la Somalie, en guerre civile depuis 1991, M. Ban a de nouveau posé le retour à la paix comme condition à l'envoi de Casques bleus réclamés par l'UA.