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Culture

Les pièces de Wajdi Mouawad sur les planches parisiennes

Québécois, Wajdi Mouawad affirme sa position dans le chaos du Proche-Orient par un théâtre débordant de vie et de poésie.

Une scène de la pièce «Littoral». (DR)

Un théâtre représenté ce début 2010 dans deux salles de la périphérie parisienne.
Au Théâtre de la Tempête à la Cartoucherie (bois de Vincennes) est montée pour la première fois, jusqu'au 21 février, Journée de noces chez les Cromagnons, pièce écrite en 1992, mais non publiée de cet auteur né au Liban en 1968 et installé au Canada.
Quant au Théâtre 71 de Malakoff, fidèle depuis dix ans à Wajdi Mouawad, il lui a confié, également jusqu'au 21 février, la reprise de sa mise en scène de Littoral (1998), premier opus du cycle Sang des promesses donné au Festival d'Avignon 2009, où l'auteur était «artiste associé».
«Comment rester vivant avec ce qui est mort en nous?» est la question que pose Wajdi Mouawad dans Littoral, alors que Journée de noces chez les Cromagnons exprime un combat rageur de la vie contre la mort.
Mylène Bonnet a mis en scène cette Journée de noces avec laquelle, explique-t-elle, son auteur raconte «comment des "autres nous-mêmes" vivent au milieu du chaos..., comment on se construit au milieu des bombes, comme on rêve, comment ces gens puisent leur force dans la joie de vivre».
Le plateau suggère l'intérieur d'une maison aux murs partiellement en ruines. Du linge sèche. Des pans de tissus éclairés laissent deviner en ombres chinoises des pièces pour le repos ou la toilette. Des bombes éclatent aux environs et obligent les protagonistes à se plaquer au sol.
On n'assiste pas toutefois à une banale vie de famille en temps de guerre. Le père, la mère, le plus jeune fils qui idéalise son frère parti au combat ont imaginé, pour oublier le contexte, de préparer les festivités du mariage de la sœur, folle ou demeurée - on ne sait pas -, malgré une absence de fiancé.
La pièce devient un hymne à la vie, au plaisir, en dépit de la mort qui rôde. Les propos échangés sont rudes, triviaux parfois, avec des plages de poésie salvatrice lorsque s'exprime la sœur, jouée par Céline Chéenne, comédienne illuminée qui contraste avec Chantal Trichet dans le personnage de la mère, matrone au grand cœur.
Un théâtre représenté ce début 2010 dans deux salles de la périphérie parisienne.Au Théâtre de la Tempête à la Cartoucherie (bois de Vincennes) est montée pour la première fois, jusqu'au 21 février, Journée de noces chez les Cromagnons, pièce écrite en 1992, mais non...

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