La vie des roses est courte…

Cela fait 10 ans déjà... mais il faut avouer que, depuis, le temps s'est arrêté.
C'était le 16 décembre 1999, date à laquelle tu avais prévu d'inaugurer le DIVA, ton restaurant-bar en plein cœur d'Achrafieh. Cette soirée devrait être une vraie « soirée hollywoodienne », comme tu t'amusais à l'appeler.
Effectivement, elle fut ancrée à tout jamais dans nos esprits à tous pour l'affreuse tragédie qui s'en est suivie.
Ce soir-là, tu étais encore plus pressé, plus gai, plus souriant, plus séduisant. Au fond, c'était dans ta nature de vivre à cent à l'heure :  « 7 jours par semaine ne nous suffisent pas », répétais-tu chaque jour à tes amis. Encore un mois et tu aurais ton diplôme de droit.
Hélas, il n'en a pas été ainsi. Que Sa volonté soit faite !
Le destin avait dit son dernier mot et t'avait emporté dans le mystère le plus absolu...
Mon petit frère, je n'ai pas le cœur de te dire : « Et si tu avais mis la ceinture de sécurité ! » Ton humour, ta voix exceptionnelle, tes rires éclatants me manquent, nous manquent...
Aujourd'hui, je te sens, je te vois dans tout ce qui vit. Ton mystère demeurera, pour toujours, à jamais.
Ziad, tu es dans mon cœur, mes pensées, mes prières.  
À Medugorje, on s'est rencontrés, on s'est parlé, incroyable ! mais vrai. Ta sœur, d'un accident mortel, tu l'as sauvée. Ils ont dit : « Miracle »... Ont-ils oublié qu'un ange gardien l'avait protégée ?
À présent, la mort ne me fait plus peur, elle est belle puisque tu y es là-bas.
Je te reverrai, mais cette fois sans risque de te perdre.
Eh bien ! Les anges t'ont aimé, t'ont choisi. Ils sont désormais tes nouveaux amis.
À travers la beauté et la transparence de ton âme, tu avais fait sur terre un cadeau du ciel et au ciel le délice des dieux à Noël.

Myrna ZADA