Une conférence sur le Proche-Orient à Moscou jugée prématurée

Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, a déclaré jeudi que le moment n'était pas venu d'organiser une conférence internationale à Moscou pour discuter du processus de paix au Proche-Orient.

"Organiser une telle conférence à Moscou, sans négociations préalables avec Israël, serait inutile", a estimé le ministre, au cours d'une conférence de presse à l'issue de sa visite à Moscou.

"Si la conférence avait lieu maintenant, cela n'apporterait pas une contribution décisive au processus de paix", a-il-ajouté.

La Russie souhaite depuis plus d'un an organiser une conférence de paix sur le Proche-Orient.

Concernant la récente proposition française d'organiser une conférence internationale de paix à Paris, le ministre palestinien a précisé que "les buts de l'initiative française n'étaient pas en opposition avec la tenue d'une conférence internationale à Moscou".

La conférence de Paris réunirait les principaux acteurs au Proche-Orient, soit des représentants de la Syrie, d'Israël, de la Palestine, de la Jordanie, de l'Egypte, du Liban ainsi que des représentants du Quartette (Etats-Unis, UE, Russie, ONU).

Lors de sa prochaine visite à Moscou en janvier, le président palestinien Mahmoud Abbas devrait à nouveau "aborder la question de la tenue d'une conférence internationale à Moscou, qui a été déjà reportée plusieurs fois", a noté le chef de la diplomatie palestinienne.

Mercredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait aussi déclaré, lors d'une rencontre avec son homologue palestinien, qu'une telle conférence ne pourrait avoir lieu qu'après la reprise des négociations.

"C'est cela son but (..) que la reprise des négociations soit appuyée par un soutien de la communauté internationale", avait-il relevé.