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Syrie : pas de négociations avec Israël sans engagement de retrait du Golan

La Syrie a écarté jeudi une reprise des négociations de paix avec Israël sans un engagement israélien d'un retrait total du Golan, et dénoncé le vote en première lecture à la Knesset d'un projet de loi imposant un référendum préalable à tout éventuel retrait du Golan.

"Le gouvernement israélien actuel de (Benjamin) Netanyahu est conscient que la Syrie ne reprendra pas les négociations indirectes par l'entremise de la Turquie si ce Premier ministre ne s'engage pas à un retrait total du Golan", a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué à Damas.

"La récupération par la Syrie de sa terre occupée n'est pas négociable, car c'est un droit reconnu par les résolutions de l'ONU", a-t-il ajouté.

Mercredi, le Parlement israélien a voté en première lecture un projet de loi imposant un référendum préalable à tout éventuel retrait de Jérusalem-est et du plateau du Golan, des territoires annexés par Israël, dans le cadre d'accords de paix.

Le projet de loi, soutenu par le gouvernement Netanyahu (Likoud, droite), vise à renforcer les adversaires d'un éventuel retrait du Golan, conquis sur la Syrie en juin 1967 et annexé en 1981, en cas de traité de paix avec Damas.

Le texte devrait passer encore deux autres lectures avant d'avoir force de loi.

La Syrie et Israël ont lancé en mai 2008 des négociations indirectes de paix par l'entremise de la Turquie. Mais elles ont été interrompues lors de l'offensive israélienne contre Gaza en décembre 2008-janvier 2009.

"Depuis le lancement des négociations de paix par la Conférence de Madrid (en 1991), tous les Premier ministres israéliens s'étaient engagés à un retrait total du Golan jusqu'à la ligne du 4 juin 1967" qui prévalait avant la guerre israélo-arabe de 1967, a affirmé le ministère syrien.

Dénonçant le projet de loi israélien sur le référendum, il accuse "Israël de défier une nouvelle fois la volonté de la communauté internationale à réaliser une paix globale dans la région conformément aux résolutions internationales et au principe de l'échange de la terre contre la paix".

"Israël défie le monde entier en rejetant la paix et montre que le souhait de son gouvernement de parvenir à la paix n'est qu'une manoeuvre politique", a-t-il poursuivi.

M. Netanyahu a affirmé lundi qu'il préférait la France à la Turquie comme médiateur dans le cadre de négociations indirectes avec la Syrie.

Selon la Chaîne-Dix israélienne, M. Netanyahu a par ailleurs indiqué avoir été informé par le président français Nicolas Sarkozy que son homologue syrien Bachar el-Assad était prêt à engager des négociations de paix avec Israël sans exiger que celui-ci s'engage préalablement à se retirer du Golan.

M. Netanyahu a rencontré en novembre à Paris M. Sarkozy qui s'est ensuite entretenu avec M. Assad.

La Syrie a écarté jeudi une reprise des négociations de paix avec Israël sans un engagement israélien d'un retrait total du Golan, et dénoncé le vote en première lecture à la Knesset d'un projet de loi imposant un référendum préalable à tout éventuel retrait du Golan.
"Le gouvernement israélien...