À présent, c'est donc un autre Libanais qui suit ce même sillage. Le Dr Zoghbi est une grande référence en matière d'échocardiographie et de l'ultrason Doppler. Ayant développé de nouvelles techniques destinées à évaluer les désordres valvulaires et les fonctions cardiaques, il lui a été demandé, sur le plan américain et international, de tracer les lignes directives de ce processus de même que l'évaluation des valves artificielles. Il a également créé un institut, qu'il dirige, et qui est destiné à cerner les méthodes non invasives les plus efficaces pour diagnostiquer et prévenir les maladies cardiaques. Par ailleurs, les travaux effectués dans son laboratoire ont amélioré un procédé de détection non invasif de divers troubles cardiaques. Ses recherches sur l'hibernation myocardique ont été centrées sur son mécanisme sous-jacent. Parmi ses récentes explorations, la validation tridimensionnelle de la technique Doppler.
Conférencier connu sur le plan national et international, il a trouvé le temps de publier plus de 200 études relevant de sa spécialité. Convaincu que l'éducation est un processus continu, il s'est impliqué dans diverses activités professionnelles, notamment en faisant partie de comités scientifiques et éditorialistes.
Une véritable « success story »
Né à Beyrouth, William est le fils d'Antoine Zoghbi, originaire de Ghazir, et d'Olga Zoghbi, originaire de Kornet Chehwan. Ses études scolaires, il les a accomplies à l'école de La Sagesse. Son père avait fondé dans le village de Rmeil, la première fabrique de billards au Liban, ce qui lui avait valu un prix pour cet accomplissement. William Zoghbi a une sœur, Carmen, et un frère, Joseph. Carmen est mariée au Dr Georges Fahed, pédiatre établi à Jounieh. Joseph, quant à lui, vit avec sa famille à Beyrouth et a un commerce de billards.
Une fois le baccalauréat en poche, William Zoghbi entreprend des études de chimie et de biologie à l'AUB, puis opte pour la médecine. La guerre libanaise l'amène à compléter son cursus aux États-Unis, au Meharry Medical College (Nashville, Tennessee). Il effectue ensuite une spécialisation en cardiologie à Baylor College of Medecine à Houston, le tremplin qui le mènera au fameux Centre méthodiste de cardiologie DeBakey.
Les ponts avec le Liban n'ont toutefois jamais été coupés. Zoghbi s'y rend une ou deux fois tous les ans. En octobre dernier, il a participé à la conférence de la Lebanese Cardiology Society. Il a gardé plusieurs amis d'enfance qu'il a connus sur les bancs de l'école, notamment André Assaf (dentiste) et Gaby Moukarzel (homme d'affaires). Il n'oublie pas non plus sa première professeure de piano, Mlle Antablian, qui lui a donné le goût du clavier qui reste son grand hobby, de même que la pêche et la fréquentation régulière des salles de gym.
L'épouse de William Zoghbi, née Huda Hibri, est elle aussi une personnalité reconnue dans le monde médical américain, et plus précisément dans le domaine de la neurogénétique. Elle a récemment reçu le prix Vilcek, couronnant les recherches biomédicales, pour avoir découvert le gène du syndrome de Rett, une maladie qui atteint l'encéphale et qui se manifeste entre le 6e et le 18e mois chez les enfants. Le couple s'était connu à la faculté de médecine de l'AUB, puis s'était retrouvé aux États-Unis. C'est là-bas où ils décident de sceller leur union. Les Zoghbi ont deux enfants qui suivent leur voie : Roula (24 ans) est diplômée en santé publique et en management des soins, alors qu'Anthony (22ans) est inscrit en première année de médecine.
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