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Culture

L’Académie française honore quatre lauréats libanais

Les lauréats libanais entourant Hélène Carrère d’Encausse.

Le Liban à l'honneur sous la Coupole ! Les quatre lauréats libanais couronnés cette année par l'Académie française ont été honorés lors de la séance publique annuelle du jeudi 3 décembre 2009. Après l'ouverture de la séance par l'académicien Dominique Fernandez, son confrère Jean-Marie Rouart a prononcé un discours sur les prix littéraires et félicité un à un les lauréats de la cuvée 2009, en présence d'un grand nombre de personnalités du monde littéraire et politique, dont l'ancien ministre des Affaires étrangères, Hervé de Charette, et l'ambassadeur du Liban en France, Boutros Assaker. Évoquant le grand prix de la francophonie Hervé Deluen décerné à Alexandre Najjar, J.-M. Rouart a déclaré: «La liste des qualités de cet écrivain libanais le désignant pour un prix de francophonie est longue et on s'étonnera qu'un homme de cet âge ait embrassé tant de choses. Il est précis, efficace, érudit, connaisseur impeccable des relations politiques et juridiques du Liban et de la France, jouissant d'une grande réputation et ardent défenseur du français au Proche-Orient. Il est l'auteur de romans, parmi lesquels Les Exilés du Caucase, Le Roman de Beyrouth, Le Silence du ténor et surtout L'École de la guerre. Le nom d'Alexandre Najjar est encore attaché à de nombreuses autres publications, les unes érudites, les autres anthologiques, et, partout, chaque fois, on retrouve la qualité de l'écrivain et de l'homme engagé dans le combat de la francophonie au Proche-Orient. »
Rendant hommage à Vénus Khoury-Ghata, lauréate du Grand Prix de poésie de l'Académie française, il a affirmé que «ses deux récents ouvrages, Les Obscurcis et À quoi sert la neige? délicieux recueil de poèmes pour enfants, font suite à de nombreux et riches volumes de poésie tels que Terres stagnantes, Les Ombres et leurs cris, Monologue du mort, Compassion des pierres. Avec ces recueils, Vénus Khoury-Ghata, Libanaise résidant en France depuis une trentaine d'années, a donné à notre poésie un ton singulier, tout à fait original, l'arabe infusant son miel et sa folie dans la langue française, comme le souligne René de Obaldia. Sur fond de tragédie, il y a paradoxalement chez le poète un émerveillement, voire une reconnaissance devant ce que Jules Supervielle nommait "la fable du monde", ainsi qu'une alliance subtile entre le visible et l'invisible. »
À propos de Wajdi Moawad, Grand Prix de théâtre de l'Académie française, Jean-Marie Rouart a précisé que ce prix lui a été attribué « pour l'ensemble de son œuvre dramatique, pour l'odyssée moderne dans laquelle il nous entraîne, où la légende côtoie l'histoire contemporaine, où les morts côtoient les vivants, où les ancêtres parlent à leurs descendants, pour l'ampleur et la force de sa tétralogie Le Sang des promesses qu'il a mené à bien en quinze ans et dont la première partie, Littoral, est suivie d'Incendies, de Forêts et enfin d'un dernier volet Ciels, créé cet été dans le cadre du Festival d'Avignon où l'artiste a été invité en tant qu'artiste associé du festival 2009. »
Il a ensuite salué Hyam Mallat, lauréat du Prix Pierre Benoît pour son livre La rencontre de Pierre Benoît et Georges Lecomte, de l'Académie française, avec le Liban, en rappelant qu'il s'agit « des lettres inédites des deux académiciens que Hyam Mallat, si attaché à l'amitié franco-libanaise, a pieusement recueillies, soigneusement annotées et
commentées ».
Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie, a ensuite prononcé un discours ayant pour thème «Ma patrie, c'est la langue française» au terme duquel elle a cité le poète libanais Salah Stétié, suivi d'un brillant « Discours sur la vertu» par Dominique Fernandez.
Le Liban à l'honneur sous la Coupole ! Les quatre lauréats libanais couronnés cette année par l'Académie française ont été honorés lors de la séance publique annuelle du jeudi 3 décembre 2009. Après l'ouverture de la séance par l'académicien Dominique Fernandez, son confrère...

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