Les coopérants espagnols - deux hommes et une femme - ont été enlevés sur la route côtière très fréquentée Nouadhibou-Nouakchott, à quelque 170 kilomètres au nord de la capitale, selon une source sécuritaire mauritanienne. Membres de l'association Barcelona-Accio solidaria, ils faisaient partie d'un convoi qui acheminait en Afrique de l'Ouest de gros camions chargés d'aide humanitaire, connectés entre eux par radio. Il s'agit de trois Catalans : Albert Vilalta et Alicia Gamez, des trentenaires, et Roque Pascual, une quinquagénaire.
L'armée a « bouclé tous les passages connus dans le désert », a affirmé hier une source militaire mauritanienne, assurant que « l'étau se resserre » pour les retrouver. Selon le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, « tout semble indiquer qu'il s'agit d'un enlèvement. Si c'est le cas, comme je le crains, tout indique qu'il s'agirait d'un enlèvement perpétré par l'AQMI ». Le directeur du journal mauritanien indépendant Tahalil Hebdo, Isselmou Ould Salihi, juge également « qu'il ne peut s'agir que d'une action de l'AQMI », dont les éléments sont issus de l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC algérien).
Il y a encore deux ans, les étrangers partaient sans crainte à l'aventure en Mauritanie, dormant sous la tente traditionnelle ou à la belle étoile. Mais l'assassinat de quatre Français fin 2007 et les attaques contre les militaires ont traumatisé ce pays d'islam tolérant. Dans la bande sahélienne, le Niger et le Mali ont été très affectés par les enlèvements d'Occidentaux revendiqués par l'AQMI depuis un an. Des diplomates canadiens et des touristes européens ont été relâchés, mais un Britannique a été exécuté en juin dans le nord du Mali.
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