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Lifestyle - Musique

Ibrahim Maalouf, ancré dans l’Occident, porté par l’Orient

Le trompettiste libanais Ibrahim Maalouf se compare à un extraterrestre dans son vaisseau spatial, allant de planète en planète.

Dans Diachronism, un album scindé en deux CD, Disoriental et Paradoxidental, le trompettiste Ibrahim Maalouf navigue entre musique d'inspiration arabe, héritage de son Liban natal, et l'électro, le jazz, le hip-hop ou la chanson dont se nourrit ce Français du XXIe siècle.
« Si je vous dis que le hip-hop est mon influence principale, ce serait faux car même si j'en écoute énormément, j'ai dans les mains un instrument que j'ai travaillé pendant vingt ans dans le classique (arabe et occidental) », confie à l'AFP Ibrahim Maalouf. « Si je vous dis que mon influence c'est la musique classique, ce serait faux aussi, car je passe mes journées à écouter les derniers albums de hip-hop et d'électro. Dans mes écouteurs, il y a tout et n'importe quoi », poursuit-il.
Ibrahim Maalouf se compare à « un extraterrestre dans son vaisseau spatial, allant de planète en planète retirer des bouts de roches avec lesquels, une fois rentré dans sa planète à lui, il construit une maison qui lui ressemble ». Son album est un hybride : une reprise de la chanteuse Fayrouz succède à une composition luxuriante aux couches sonores et « samples » superposés, suivie d'une improvisation pour trompette et oud, ou d'un dialogue avec le pianiste de jazz Jacky Terrasson.
« Ma musique est complètement dispersée, un chaos total, revendique Maalouf. J'ai conçu cet album sans savoir trop où j'allais. Quand j'ai quasiment fini, j'ai dû me rendre à l'évidence : il y avait deux univers. Comme ils sont pour moi complémentaires, j'ai dû les joindre dans un seul objet. » « Le premier disque est plus inspiré de mon côté un peu oriental, sans vraiment l'être. L'autre est plus inspiré par le monde de la chanson, plus occidental, sans que j'aie l'impression d'avoir fait de la musique occidentale », explique ce musicien de 29 ans en « interrogation permanente ».
Dans le bazar, parfois bruyant, de Diachronism affleurent certaines constantes : le travail sur les textures sonores, l'intrusion de bruits, la couleur et les arabesques de sa trompette, aérienne. Car Ibrahim Maalouf a la particularité de jouer depuis toujours de la trompette à quarts de ton, inventée par son père Nassim, musicien classique, qui permet grâce à un quatrième piston de pénétrer le monde des gammes de la musique arabe.
Cet album, son deuxième après Diasporas, est une partie de l'univers de Maalouf, dont la vie musicale reste à construire. « Parmi mes prochains projets, il y a un disque de musique traditionnelle arabe », dévoile celui qui retourne « deux ou trois fois par an » au Liban. « Ce serait dommage de ne pas continuer à jouer une musique que j'ai étudiée aussi profondément et longtemps », estime-t-il.
Ibrahim Maalouf, qui a aussi joué avec Vincent Delerm, Salif Keita ou Yom, sera en concert avec son groupe « rock arabo funk » les 25 et 26 novembre à Paris (New Morning), le 27 à Toulon, le 4 décembre à Cavaillon, le 10 à Bruxelles, le 17 au Kremlin-Bicêtre.
Dans Diachronism, un album scindé en deux CD, Disoriental et Paradoxidental, le trompettiste Ibrahim Maalouf navigue entre musique d'inspiration arabe, héritage de son Liban natal, et l'électro, le jazz, le hip-hop ou la chanson dont se nourrit ce Français du XXIe siècle.« Si je vous dis que le hip-hop est mon influence principale, ce...

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