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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Accord de Vienne : Téhéran veut encore négocier, Washington et Paris s’impatientent

Israël estime que le projet de l'AIEA est « un premier pas positif ».

L'Iran a réclamé hier davantage de négociations sur le projet d'accord de l'AIEA concernant l'enrichissement à l'étranger de son uranium avant de formaliser sa réponse, en dépit de l'impatience affichée par Washington et Paris.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui a présenté le 21 octobre ce projet d'accord international, avait indiqué jeudi à Vienne avoir reçu « une première réponse » de l'Iran. Mais l'agence officielle iranienne IRNA a affirmé hier qu'il ne s'agissait pas d'une réponse ferme. « La République islamique a seulement fait part de son opinion positive sur la négociation et a dit qu'elle était prête à des négociations fondées sur des considérations techniques et économiques quant au moyen de fournir du combustible au réacteur de Téhéran », a rapporté IRNA en citant une « source anonyme informée ». L'agence officielle a précisé que le message remis par Téhéran à l'AIEA « n'était pas une réponse au projet d'accord », ajoutant que la République islamique annoncerait sa position définitive après de nouvelles négociations.
Ce projet d'accord vise à apaiser les inquiétudes des capitales occidentales, lesquelles soupçonnent Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de programme civil, ce que l'Iran dément. Washington, Moscou et Paris, qui ont donné dès vendredi dernier leur feu vert au projet d'accord de l'AIEA, attendent depuis la réponse iranienne. Les États-Unis ont averti hier que l'Iran ne disposait pas d'un délai « illimité ». « Il ne s'agissait pas ici de parler pour le plaisir de parler, il s'agissait de parvenir à un accord que les Iraniens semblaient vouloir conclure il y a encore quelques semaines », a réagi le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs. L'idée d'un accord sur l'enrichissement de l'uranium iranien à l'étranger avait été présentée, le 30 septembre, par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lui-même. Peu avant la dernière annonce iranienne, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton avait indiqué que son pays cherchait à « déterminer » les intentions de Téhéran. « Nous cherchons à (...) savoir s'il s'agit d'une réponse initiale qui va être définitive ou s'il s'agit du début d'une démarche les conduisant là où nous souhaitons qu'ils aillent », a-t-elle dit sur CNN. Elle a ajouté que l'AIEA, la France, la Russie et les États-Unis étaient « tous unis et prêts à réagir à la réponse iranienne ». La France, elle, a appelé l'Iran « à donner sans délai une réponse formelle ». L'AIEA n'avait pas détaillé jeudi la nature de la « première réponse » iranienne.
Toujours avant la dernière annonce iranienne, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait estimé que le projet d'accord international était « un premier pas positif ». M. Netanyahu a également rendu hommage aux « efforts en cours » du président américain, Barack Obama, « pour empêcher l'Iran d'acquérir une capacité nucléaire militaire ». Jusqu'à présent, les dirigeants israéliens s'étaient publiquement inquiétés d'un éventuel accord sur l'enrichissement à l'étranger d'une partie de l'uranium iranien à usage civil. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, avait même estimé que cet accord donnait de la « légitimité » au programme nucléaire de Téhéran.
L'Iran a réclamé hier davantage de négociations sur le projet d'accord de l'AIEA concernant l'enrichissement à l'étranger de son uranium avant de formaliser sa réponse, en dépit de l'impatience affichée par Washington et Paris.L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui a présenté le 21 octobre...

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