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Culture - Initiative

Le plus vieux théâtre (de Beyrouth) se refait une jeunesse

Plus qu'un projet, un chantier, et plus qu'une expérience, un laboratoire. C'est ainsi qu'ont défini un groupe d' « entrepreneurs » de l'art la réouverture du « Théâtre de Beyrouth », situé à Aïn el-Mreisseh, qui représente le vrai visage de la capitale qu'on aime.
Réunis autour d'une table : Issam Bou Khaled, Ibrahim Abou Khalil, Tarek Ammar et Chafic Koleilat ont présenté ce projet qui leur tient à cœur depuis longtemps et qui est devenu aujourd'hui réalité.
« Pour bien comprendre ce coup d'envoi, dit Bou Khaled, il faut d'abord savoir qu'il ne s'agit pas d'un lancement avec tambour et trompette, programmation bouclée d'avance et « ticketing » à l'appui, mais de simples rêves mis en commun par de nombreuses personnes et qui prennent actuellement forme.
« Chacun de nous a un passé différent, signale Tarek Ammar, et nous sommes ravis de mettre ces expériences diverses en commun car nous sommes convaincus que la coopération entre la culture et l'art doit s'articuler sur le secteur privé. Et de poursuivre : « Nous faisons appel à ces institutions et associations afin qu'elles nous fassent part de leurs idées et projets pour aller de l'avant. »
« Ce chantier a commencé bien avant nous, renchérit Ibrahim Abou Khalil, mais si nous nous sommes décidés à lancer ce programme aujourd'hui, c'est parce que nous nous sentons déjà prêts à tenter l'expérience. »
Sans marginaliser
Enfin, c'était au jeune Chafic Koleilat, acteur de la troupe de malentendants Décibel, qui a fait part de son apprentissage et de ses débuts sur les planches avec la pièce Alam Bila Saout, avec Issam Bou Khaled.
« En effet, précise le metteur en scène, c'est avec cette tentative théâtrale, réalisée avec la troupe Décibel, et qui a été d'ailleurs bien accueillie au théâtre Tournesol, que nous ouvrons ce théâtre avec pour vocation de cibler toutes les catégories de personnes et d'englober toutes les disciplines. Nous espérons, ajoute-t-il, élargir nos activités qui pourraient comprendre la photo, les films ou d'autres manifestations artistiques. Nous pensons aussi faire revivre le répertoire d'antan, les pièces qui ont fait les beaux jours d'un pays. » Par ailleurs, Ibrahim Abou Khalil a mis l'accent sur des ateliers de travail susceptibles de voir le jour très bientôt.
Ce théâtre qui a souvent été le métronome d'une ville, sondant ses hauts et ses bas, redevient aujourd'hui ce pouls battant. « Lorsque certains espaces se sont mutés en restaurants ou autres lieux de plaisance, ce théâtre a fermé ses portes mais n'a pas perdu son identité. Il redeviendra avec tous nos efforts un espace de liberté, une plate-forme artistique où toutes les tendances confondues se retrouveront. Sans marginaliser et sans exclure personne », conclut Bou Khaled.
Rendez-vous donc avec la pièce Alam Bila Saout le 30 octobre, à 20 heures, au Théâtre de Beyrouth. Pour une saison, voire d'autres printemps
prometteurs.
Réunis autour d'une table : Issam Bou Khaled, Ibrahim Abou Khalil, Tarek Ammar et Chafic Koleilat ont présenté ce projet qui leur tient à cœur depuis longtemps et qui est devenu aujourd'hui réalité.« Pour bien comprendre ce coup d'envoi, dit Bou Khaled, il faut d'abord savoir qu'il ne s'agit pas d'un lancement avec tambour...

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