Rechercher
Rechercher

Culture - Théâtre

Six personnages en quête d’une histoire

Rabih el-Rahi présente au Monnot, jusqu'au 1er novembre*, «Boutoulat ajmal Rakda», ou « le concours de la plus belle course ».
Une performance théâtrale où les comédiens se cherchent mais ne se retrouvent pas et qui illustre bien l'adage de M. de la Fontaine : « Rien ne sert de courir il faut partir à point. »
Que voulait-il expliquer au juste Rabih el-Rahi en organisant cette course illusoire sur scène à laquelle devait participer ce groupe d'acteurs, guillerets sur la ligne de départ mais qui se sont retrouvés contrits à l'arrivée ? Quel message voulait-il faire parvenir en mêlant dans une faible mise en scène truffée de clichés, théâtre, projection et intrusion dans la salle ? Où voulait- il en venir dans les monologues chargés de moralité mais dénués de consistance dont il a abreuvé le public durant soixante quinze minutes ? À quoi servait-il d'autre part de fixer une date qui n'existe pas (13-13-2013) pour ne même pas s'en servir et à laquelle il n'a été fait allusion qu'une seule fois ? Avec un dialogue qui prend sa source dans la réalité du quotidien, il était impossible, même si on le voulait, atteindre l'orée de l'imaginaire ou de la fiction. Certes, il faut saluer le jeu des acteurs : Élie Mitri, Andrée Nacouzi, William Nassif, Nicholas Maawad, Joseph Sassine et particulièrement Paul Naassan (architecte de formation) aperçu auparavant dans la pièce de Betty Taoutel Ayyam Franco. Saluer leurs efforts de pouvoir dominer et transcender cette situation qui n'est ni comique ni dramatique, mais bel et bien sans aspérité.
Recherche de l'absurde? Recherche d'un genre et d'une identité? Ou recherche de soi tout court ? Quelles que soient les possibilités, ce soir-là, la confusion était grande sur les planches du Monnot. Malgré certaines répliques et situations que l'on a notées au passage, le message n'a pas atteint son point d'arrivée et les comédiens semblaient avoir couru à vide.

* Tous les jeudis, vendredis, samedis, dimanches.
Une performance théâtrale où les comédiens se cherchent mais ne se retrouvent pas et qui illustre bien l'adage de M. de la Fontaine : « Rien ne sert de courir il faut partir à point. » Que voulait-il expliquer au juste Rabih el-Rahi en organisant cette course illusoire sur scène à laquelle devait participer ce...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut