L'OMS a consacré le 12 octobre Journée mondiale de l'arthrite pour reconnaître le fardeau croissant des rhumatismes articulaires sur la santé des populations d'une part et porter le message d'espoir d'une amélioration de la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes, d'autre part.
Le mot rhumatisme se conjugue désormais au pluriel tout comme les maux qui en sont l'expression clinique. Grâce aux progrès des sciences médicales, nous distinguons mieux les multiples formes évolutives des rhumatismes. Il est bien établi actuellement que le rhumatisme articulaire aigu de l'enfant n'est qu'une variété, devenue rare, des rhumatismes qui reproduisent de façon proche les tableaux cliniques observés chez l'adulte. Chez les personnes âgées, si l'arthrose reste la pathologie la plus fréquente, de multiples rhumatismes peuvent encore survenir et aggraver un handicap déjà présent.
Plus généralement chez l'adulte, tout comme chez l'enfant et la personne âgée, les outils diagnostics mis aujourd'hui à notre disposition, les examens du système immunitaire, l'identification de marqueurs génétiques et l'imagerie ostéoarticulaire par l'échographie et la résonance magnétique nous permettent de reconnaître plus précocement des affections rhumatismales susceptibles d'endommager les structures articulaires en l'absence de traitement approprié. Il en est tout particulièrement ainsi de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante.
La polyarthrite rhumatoïde survient plus souvent chez la femme, aux alentours de la cinquantaine, touchant de manière sélective les articulations des mains qui deviennent tuméfiées et douloureuses durant plusieurs semaines malgré la prise d'antalgiques. Son diagnostic précoce permet de prévenir les érosions osseuses qui surviennent habituellement dans les deux années qui suivent le début des symptômes et le handicap fonctionnel qui en résulte.
La spondylarthrite ankylosante survient plutôt chez l'homme et débute habituellement avant l'âge de 40 ans avec une atteinte préférentielle du dos et des grosses articulations des membres inférieurs comme le genou, la cheville et plus particulièrement les talons. Elle survient plus fréquemment chez les sujets qui ont une histoire familiale de spondylarthrite, des antécédents de psoriasis cutané, de maladie inflammatoire des intestins comme la maladie de Crohn, ou une maladie inflammatoire de l'œil dénommée uvéite.
Grâce aux avancées thérapeutiques, notamment les traitements ciblés visant des molécules spécifiques responsables des lésions articulaires, les personnes souffrant de tels rhumatismes peuvent à l'heure actuelle espérer reprendre le cours normal de leur vie familiale, sociale et professionnelle. Le pourcentage de personnes qui obtiennent une rémission complète de leur maladie, c'est-à-dire une disparition complète des symptômes et une normalisation des marqueurs biologiques d'activité de la maladie, a ainsi significativement augmenté au cours des dix dernières années. Certaines personnes peuvent même espérer arrêter leur traitement et rester suffisamment longtemps en rémission.
La Société libanaise de rhumatologie s'associe à l'OMS pour célébrer cette Journée mondiale de l'arthrite et renouveler son engagement à réduire l'impact des rhumatismes sur la santé des gens en informant le public, et en œuvrant avec les différents partenaires du système de santé pour améliorer l'accès aux soins.
* Le Dr Rafic Baddoura est le président de la Société libanaise de rhumatologie et chef de service de rhumatologie au Centre hospitalier universitaire de l'Hôtel-Dieu de France - Université Saint-Joseph.
Le mot rhumatisme se conjugue désormais au pluriel tout comme les maux qui en sont l'expression clinique. Grâce aux progrès des sciences médicales, nous distinguons mieux les multiples formes évolutives des rhumatismes. Il est bien établi actuellement que le rhumatisme articulaire aigu de l'enfant n'est qu'une variété, devenue rare, des rhumatismes qui reproduisent de façon proche les tableaux cliniques observés chez l'adulte. Chez les personnes âgées, si l'arthrose reste la pathologie la plus fréquente, de multiples rhumatismes peuvent encore survenir et aggraver un handicap déjà présent.
Plus généralement chez l'adulte, tout comme chez l'enfant et la personne âgée, les outils diagnostics mis aujourd'hui à notre disposition, les examens du système immunitaire, l'identification de marqueurs génétiques et l'imagerie ostéoarticulaire par l'échographie et la résonance magnétique nous permettent de reconnaître plus précocement des affections rhumatismales susceptibles d'endommager les structures articulaires en l'absence de traitement approprié. Il en est tout particulièrement ainsi de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante.
La polyarthrite rhumatoïde survient plus souvent chez la femme, aux alentours de la cinquantaine, touchant de manière sélective les articulations des mains qui deviennent tuméfiées et douloureuses durant plusieurs semaines malgré la prise d'antalgiques. Son diagnostic précoce permet de prévenir les érosions osseuses qui surviennent habituellement dans les deux années qui suivent le début des symptômes et le handicap fonctionnel qui en résulte.
La spondylarthrite ankylosante survient plutôt chez l'homme et débute habituellement avant l'âge de 40 ans avec une atteinte préférentielle du dos et des grosses articulations des membres inférieurs comme le genou, la cheville et plus particulièrement les talons. Elle survient plus fréquemment chez les sujets qui ont une histoire familiale de spondylarthrite, des antécédents de psoriasis cutané, de maladie inflammatoire des intestins comme la maladie de Crohn, ou une maladie inflammatoire de l'œil dénommée uvéite.
Grâce aux avancées thérapeutiques, notamment les traitements ciblés visant des molécules spécifiques responsables des lésions articulaires, les personnes souffrant de tels rhumatismes peuvent à l'heure actuelle espérer reprendre le cours normal de leur vie familiale, sociale et professionnelle. Le pourcentage de personnes qui obtiennent une rémission complète de leur maladie, c'est-à-dire une disparition complète des symptômes et une normalisation des marqueurs biologiques d'activité de la maladie, a ainsi significativement augmenté au cours des dix dernières années. Certaines personnes peuvent même espérer arrêter leur traitement et rester suffisamment longtemps en rémission.
La Société libanaise de rhumatologie s'associe à l'OMS pour célébrer cette Journée mondiale de l'arthrite et renouveler son engagement à réduire l'impact des rhumatismes sur la santé des gens en informant le public, et en œuvrant avec les différents partenaires du système de santé pour améliorer l'accès aux soins.
* Le Dr Rafic Baddoura est le président de la Société libanaise de rhumatologie et chef de service de rhumatologie au Centre hospitalier universitaire de l'Hôtel-Dieu de France - Université Saint-Joseph.
L'OMS a consacré le 12 octobre Journée mondiale de l'arthrite pour reconnaître le fardeau croissant des rhumatismes articulaires sur la santé des populations d'une part et porter le message d'espoir d'une amélioration de la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes, d'autre part.Le mot rhumatisme se conjugue désormais au pluriel...
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