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Économie - Liban - Événement

Les Jeux de la francophonie, un impact promotionnel avant tout ?


Les sixièmes Jeux de la francophonie se sont clôturés en beauté mardi dernier, après une dizaine de journées d'épreuves sportives et culturelles. S'il est encore trop tôt pour évaluer précisément les retombées économiques pour le pays, les professionnels du tourisme interrogés par L'Orient-Le Jour semblaient dubitatifs quant à l'impact direct des Jeux sur l'économie libanaise. Mais tous s'accordent à dire que l'impact promotionnel pour le pays a été considérable.
Les 2 000 à 3 000 participants venant d'une quarantaine de pays ont été logés-nourris dans les locaux de l'Université libanaise. « C'est le seul endroit au Liban pouvant accueillir autant de monde », affirme Misbah Mokaddem, responsable de la planification stratégique et du contrôle qualité de Jeux. Les supporters et familles des participants, les délégations des pays, les VIP ont quant à eux été répartis dans les grands hôtels de la capitale, qui, d'après Clément Godro, de l'organisation des Jeux, affichaient souvent complet.
Il est impossible de connaître le nombre exact de touristes que ces Jeux ont drainés. Mais Nada Sardouk, directrice générale du ministère du Tourisme, estime qu'il y a eu plus de touristes à la fin du mois de septembre et au début du mois d'octobre. Cela dit, Pierre Achkar, président du syndicat des hôteliers, affirme que le secteur s'attendait à recevoir plus de monde. Il regrette que l'impact sur les restaurants et les hôtels du pays ait été plus faible que prévu. Ce que réfute Misbah Mokaddem : « Un tel événement a atteint la taille maximale que le pays peut supporter en termes d'infrastructures », affirme-t-il.
De plus, les Jeux ont prolongé la saison touristique libanaise, attirant de nouveaux touristes à une période traditionnellement plus creuse : « Ils se sont déroulés après les vacances d'été et celles du Fitr », précise-t-il.
La plupart des personnes interviewées insistent sur la portée promotionnelle de l'événement : 70 télévisions ont couvert la cérémonie d'ouverture des Jeux, et des accords ont été signés avec une dizaine d'entre elles pour une couverture journalière. Même des chaînes non francophones comme CNN et al-Jazira ont parlé des Jeux et du Liban par la même occasion.
Clément Duhaime, administrateur de l'Organisation internationale de la francophonie, le disait dans une interview à L'Orient-Le Jour le mardi 6 octobre : « On a vraiment négocié cette fois avec des médias partenaires : radios, télés, presse. » De son côté, Nada Sardouk affirme : « En tant que pays hôte, le Liban a investi dans l'infrastructure pour que les Jeux se déroulent de la meilleure façon possible ; le retour sur investissement se mesure dans la promotion internationale du Liban. »
D'ici à deux mois, un rapport sera établi sur le bon déroulement des Jeux et sur leur impact sur l'économie libanaise. Il sera alors temps d'en dresser le bilan. Mais d'ores et déjà, ces Jeux ont réhabilité le pays sur la scène internationale. « Que le Liban organise un tel événement signifie que c'est un pays stable, qui a les moyens de recevoir et d'organiser des événements d'importance », conclut Pierre Achkar. C'est un message qu'il était important d'adresser au reste du monde après les événements de ces dernières années.
Les sixièmes Jeux de la francophonie se sont clôturés en beauté mardi dernier, après une dizaine de journées d'épreuves sportives et culturelles. S'il est encore trop tôt pour évaluer précisément les retombées économiques pour le pays, les professionnels du tourisme interrogés par...

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