Au cours de l'essai clinique de six mois mené par ces chercheurs de l'école de médecine de l'Université de Yale et du Baylor College of Medicine, 38 % des cocaïnomanes vaccinés ont produit un niveau suffisant d'anticorps pour bloquer les effets de la drogue. Les effets n'ont toutefois pas persisté plus de deux mois.
« Un traitement optimal nécessiterait sans doute des vaccinations répétées pour maintenir un niveau d'anticorps adéquat », écrivent les auteurs de l'étude publiée dans l'édition d'octobre des Archives of General Psychiatry. Le principal auteur de l'étude, Thomas Kosten, travaille à l'élaboration d'un vaccin contre la cocaïne depuis 15 ans. « Il y a quinze ans, tout le monde disait qu'il était impossible de produire des anticorps contre de petites molécules comme celle-ci », a-t-il dit à l'AFP lors d'un entretien par téléphone.
L'essai clinique a porté sur 115 personnes dépendantes à la cocaïne, dont 58 ont été vaccinées et 57 traitées avec un placebo. 38 % des personnes vaccinées ont produit assez d'anticorps pour ne plus ressentir les effets de la drogue. Dans ce groupe, la consommation de cocaïne a plongé, certains cessant même toute prise, selon l'étude.
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