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Jeux 2009 : Actualités

Jeux Francophonie - Athlétisme : La piste de la modestie

Les participants aux épreuves d'athlétisme des jeux de la Francophonie à Beyrouth rivalisent à coups de performances modestes, parfois très loin des canons mondiaux, dans une ambiance pleine de modestie et de convivialité.

Devant les tribunes vides de la cité sportive Camille-Chamoun, l'athlétisme a revisité son passé. Notamment sur le plan des performances. A l'exception du saut en longueur masculin, où le Marocain Yahya Berrabah a signé la 7e performance mondiale de la saison, les "chronos" des athlètes, soumis à des minima peu sévères d'engagement, ont parfois été très modestes.

Pêle-mêle, on peut citer une concurrente de Djibouti, bouclant sa série du 800 m en 2 min 50 sec 83, à... 55 secondes de la meilleure performance mondiale de l'année. Ou ces quatre engagés sur le 100 m masculin, parcourant la ligne droite au-dessus des 11 secondes, avec un "contre-record" à 11 secondes 43/100. Pour mémoire, Usain Bolt a couru le 100 m en 9 sec 58/100 en août aux Mondiaux de Berlin.

"On n'a pas la chance de pouvoir participer aux Championnats du monde ou d'Europe, peut-être parce qu'on n'a pas de talent et qu'on n'est pas professionnels, mais ce type de compétition me permet de côtoyer des athlètes d'un niveau supérieur", souligne le Luxembourgeois Christian Thielen, 8e de la finale du 1500 m (3:56.68) à 27 secondes de la MPM de la saison, et technicien dans un bureau d'architecture.

"Sûre que c'est propre"

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"Moi, je m'entraîne pour voyager et rencontrer des gens", enchaîne le Monégasque Florent Battistel, qui s'inflige quatre entraînements par semaine. En séries, il a réalisé le dernier temps sur le tour de piste en 52 sec 27, à six secondes du meilleur. "Cela fait onze ans que je représente mon pays dans les compétitions internationales, que ce soit à la Francophonie, aux jeux Méditerranéens, ou aux jeux des petits Etats d'Europe", explique-t-il.

Le haut niveau mondial est-il hors d'atteinte pour ces sportifs pour la plupart amateurs ? "Courir le 100 m en 9 sec 80 ou 9 sec 90, c'est fort, très fort. Cela suppose beaucoup de talent et de sacrifices", souligne l'Ivoirien Ben Youssef Meite, vainqueur du 100 m en 10 sec 15, étudiant en Sciences politiques à l'Université de Sherbrooke (Québec, Canada).

"J'ai toujours mené études et sport de front. Peut-être que le jour où mes études seront terminées, je pourrai faire seulement de l'athlétisme", se projette-t-il.

Victorieuse du 100 m haies (13 sec 32), la Belge Elizabeth Davin, enthousiasmée par la convivialité des jeux, concilie sa carrière avec un travail d'ingénieur en biochimie. "Je ne me considère pas comme particulièrement douée, souligne-t-elle. Je me suis mise sur les haies il y a quatre ans, et j'ai travaillé. Il y a quatre ans, je réalisais 13 sec 60. J'ai progressé. Et puis, ce que j'ai réalisé là, je suis sûre que c'est propre".

Les participants aux épreuves d'athlétisme des jeux de la Francophonie à Beyrouth rivalisent à coups de performances modestes, parfois très loin des canons mondiaux, dans une ambiance pleine de modestie et de convivialité.
Devant les tribunes vides de la cité sportive Camille-Chamoun, l'athlétisme a revisité son...