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CD, DVD - Un peu plus de...

L’(an)amour

Qu'on soit petit ou qu'on soit grand. Qu'on soit célibataire ou marié. Qu'on soit veuf ou orphelin. Fleur bleue ou requin blanc. Citadin absolu ou fermier. Robinson Crusoé ou gossip girl hystérique... Le concept est simple : tout le monde a envie d'une histoire d'amour. Ou besoin. Ou les deux. D'une grande histoire d'amour. Celle avec un A majuscule. Celle-là qui transporte, anime, transcende. Cette histoire d'amour qui change tout. On a tous besoin d'amour. Ou envie. C'est la quête universelle. Depuis que l'on est petit. Voilà ce qu'on cherche. L'amour de nos parents, celui de nos enfants, celui de nos pairs, l'amour de nos amis et bien évidemment le grand amour, celui jeté, craché, catapulté sur l'autre. Cet amour-là on le trouve souvent, parfois. Ou alors jamais. On le rencontre, on le croise, on le vit, on le fantasme, on essaye de l'oublier, on le conquiert, on le dompte. L'amour. Pas un ersatz de Saint-Valentin, bon pour la plèbe. Mais celui qui prend aux tripes, fait virevolter les papillons dans l'estomac, envoie le cœur au 36e dessous, coupe l'appétit, ôte le sommeil, brise tous les tabous, propulse aux septièmes cieux, fait perdre tous nos repères. On attend un coup de fil, on bondit du lit, on se fait beau, on embellit... Mais les plus belles histoires ont une fin. Et si ces amours sont aussi exquises, aussi belles, aussi féroces, c'est justement parce qu'elles se terminent un jour. Elles se transforment, s'apaisent, disparaissent. Toujours est-il que dans cette phase qu'est l'amour naissant, on peut soulever des montagnes, on crache à la figure du monde entier notre bonheur et on chante à tue-tête. Des chansons heureuses. Des chansons du bonheur. Ça le fait. On danse (les canards), on s'excite, on bouge dans tous les sens. On est « hyper »-tout. C'est pour ça qu'il nous faut un bon tube bien dansant, un truc qui donne la pêche, un morceau qui sacralise le moment et le sanctifie. Mais malheureusement lorsqu'on dit amour en musique, on a tendance à ne se rappeler que les morceaux tristes. On chante plus souvent l'amour perdu que celui que l'on vit. C'est un fait, on n'est inspiré, on ne crée que lorsque tout va mal. Le caractère heureux d'une chanson a tendance à faire tomber très vite ledit morceau dans une espèce d'ode ridicule pleine de bons sentiments. Les plus beaux textes ont été pondus lors d'une période de chagrin. Immense, le chagrin. C'est ainsi. Heureusement que certains ont été mieux inspirés que d'autres et ont offert quelques petites perles à ceux qui se sentent pousser des ailes. Bon d'accord, c'est très cliché, mais il y a tout de même quelques raretés qui méritent d'être mentionnées. Oublions donc les « Je te promets », « L'hymne à l'amour » et « Love me Please, Love me » pour se concentrer sur les « I Love to Love », « Dès que j'te vois » et autres « Crazy in Love ». Olivia Ruiz aurait adoré cette liste non exhaustive, elle qui clamait haut et fort, « J'aime pas l'amour ». Revenons à nos moutons. Dans le registre gai (et gay), « Love to Hate You » des Erasure ; dans le style « tu es trop jeune petit, va plutôt jouer au ballon », « Bambino » de Dalida ; dans la catégorie « je t'aime, mais on ne le fera pas », « Dès que j'te vois » de Vanessa Paradis ; dans un cadre très particulier de délire mégalomaniaque ; « Confidences pour confidences » de Jean Schulteiss ; dans le mood disco français, « Le lundi au soleil » de Claude François ; dans le genre, c'est nocif/bon comme de la nicotine « L'amour c'est comme une cigarette » de Sylvie Vartan ; pour le morceau culte, « La vie en rose » et j'en passe. Sans compter toutes les autres qui parlent d'amour en général comme « Love is All », « Love is in the Air », « Love Generation », « Could you be Loved », « All you Need is Love », « This Love », « Love Today », « Ce n'est rien » et « Lessons in Love », ou d'amour en particulier as in « I Never Knew Love Like This Before », ou « I was Made to Love Her ». Amour quand tu nous tiens. Et quand tu t'agrippes. Puis la meilleure pour la fin. Une fois que tout ça est terminé, que l'euphorie des premiers instants amoureux s'est dissipée, que l'histoire va à vau-l'eau et qu'on a écumé les « Quoi », « You're Always on my Mind », « Faisons l'amour avant de nous dire adieu » pour ne laisser dans le transistor le morceau exutoire le plus kitsch et le plus ringard de tous les temps... « At First I was Afraid I was Petrified/Kept Thinkin' I Could Never Live Without you by my Side/But then I Spent so Many Nights/Thinkin' how you did me Wrong/And I Grew Strong/I Learned how to get Along (...) I will Survive ». Sic.
Qu'on soit petit ou qu'on soit grand. Qu'on soit célibataire ou marié. Qu'on soit veuf ou orphelin. Fleur bleue ou requin blanc. Citadin absolu ou fermier. Robinson Crusoé ou gossip girl hystérique... Le concept est simple : tout le monde a envie d'une histoire d'amour. Ou besoin. Ou les deux. D'une grande histoire d'amour. Celle avec un A majuscule....

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