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Culture - Jeux de la francophonie

L’expression artistique, cet autre langage francophone…

C'est par l'exposition « Accrochage », qui réunit au palais de l'Unesco les œuvres des 64 artistes participant aux concours de peinture, photographie et sculpture, qu'a été donné le coup d'envoi des compétitions culturelles des VIes Jeux de la francophonie.

Un « Accrochage » inauguré par le ministre de la Culture, Tammam Salam, en présence du prince Albert de Monaco, des ministres de la Culture du Québec et du Niger, de plusieurs ambassadeurs, ainsi que des artistes et des délégations des pays participants.
Dans son allocution d'ouverture, le ministre Salam a remercié tous ceux qui ont contribué à la mise en place de cet évènement, dont il a souligné l'importance pour le Liban et la jeunesse libanaise. Soutenant qu'« en recevant la VIe édition des Jeux de la francophonie, le Liban veut prendre toute la place qui est la sienne dans la communauté francophone, il a également exprimé toute la sympathie que son ministère porte « à la vitalité de cette jeunesse qui transcende les frontières afin de se confronter à d'autres réalités, d'autres idées... En un mot à d'autres mondes ».
La francophonie constituant le fil d'Ariane de cette exposition, les œuvres présentées par les 20 photographes (4 clichés par participant), les 20 peintres et les 24 sculpteurs concourants (à raison d'une pièce picturale ou sculpturale chacun) sont, de toute évidence, traversées par un langage commun, vecteur de valeurs communes. Sauf qu'elles sont également nourries d'expressions, d'interprétations et de « dialectes » aussi divers et variés que les multiples univers de la francophonie.
C'est ce « pont culturel » de la francophonie qui relie des pays aux cultures aussi disparates que le Bénin ou la Roumanie, la Suisse ou les Seychelles qu'a voulu mettre en évidence Jean-Louis Mainguy dans sa scénographie de l' « Accrochage ».


Salles africaine et occidentale


Occupant tout l'espace du rez-de-chaussée du palais de l'Unesco, les œuvres plastiques (peintures et sculptures) concourantes ont ainsi été reparties entre les deux grandes salles situées à l'extrême opposé l'une de l'autre. Dans l'une, celle de droite, la consonance africaine, tribale et ethnique, est tangible, tant au niveau du discours que des matières (beaucoup de bois, de substances naturelles ou de récupération) ou du chatoiement des couleurs. Dans l'autre, celle de gauche, l'expression artistique est plus globalement occidentale, l'approche est plus actuelle et va de pair avec une utilisation plus soutenue de matériaux contemporains et recyclés, à l'instar de l'aluminium ou du verre-miroir dans les pièces sculptées. À noter que les œuvres libanaises figurent dans cette seconde salle. Il s'agit d'un « portrait monochromatique », à l'acrylique sur toile, du bus de Aïn-el-Remmeineh par Oussama Baalbaki ; d'une sculpture en assemblage de plaques de verre de Nadine Abou Zaki et de quatre paysages photographiques captés par le regard de randonneur d'Yves Atallah.

La photo sur le pont


Placées en périphérie, dans des sortes de parenthèses - qui « créent des apartés et mettent en relief certains traits particuliers de ces œuvres », indique le commissaire de l'exposition -, les peintures, la plupart de grandes dimensions, habillent la totalité des murs des deux salles, tandis que les pièces sculpturales et d'installation ponctuent l'espace au sol.
La photo, quand à elle, occupe l'ensemble de l'espace central du rez-de-chaussée.
Accrochées sur les côtés pile et face des panneaux rouges qui coupent, en diagonale, les deux salles et traversent le hall qui les relie d'un bout à l'autre, les œuvres photographiques forment un parcours visuel qui témoigne, là encore, des particularités des différents pays, pour ne pas dire continents, francophones.
Côté droit, beaucoup d'images réalistes, de quasi-documentaires et de témoignages d'un vécu passé ou actuel... Et côté gauche, des compositions plus libres, laissant libre cours aux fantaisies, audaces ou innovations... Des techniques et des regards qui se retrouvent cependant à mi-chemin dans l'enrichissante symbiose entre la francophonie et la culture d'origine.
Nous ne nous arrêterons ici sur aucune des œuvres exposées pour ne pas faire preuve de favoritisme, la délibération du jury n'ayant pas encore eu lieu. L'annonce des résultats des concours de peinture, photo et sculpture, qui consacreront trois lauréats dans chacune des trois disciplines (médailles d'or, d'argent et de bronze), aura lieu, sur place, le samedi 3 octobre à 15h.
En attendant, et jusqu'au 6 octobre, l'exposition, qui compte pas mal de pièces intéressantes, est ouverte au public. Lequel pourra ainsi découvrir les multiples sensibilités culturelles qui forment la grande mosaïque de la francophonie !

Un « Accrochage » inauguré par le ministre de la Culture, Tammam Salam, en présence du prince Albert de Monaco, des ministres de la Culture du Québec et du Niger, de plusieurs ambassadeurs, ainsi que des artistes et des délégations des pays participants. Dans son allocution d'ouverture, le ministre Salam a remercié tous...

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