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Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à instaurer un monde dénucléarisé

Le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni en sommet exceptionnel sous la présidence de l'Américain Barack Obama, a adopté jeudi à l'unanimité une résolution appelant à l'instauration d'un monde dénucléarisé.

La résolution 1887, rédigée par les États-Unis, appelle tous les États à respecter leurs obligations aux termes du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et ceux qui ne l'ont pas signé à le faire au plus tôt afin de le rendre universel.

Elle appelle tous les États à négocier en vue d'une réduction des arsenaux nucléaires existants et à oeuvrer à l'élaboration d'un Traité de désarmement général et complet sous strict contrôle international.

M. Obama a cité un de ses prédécesseurs à la Maison Blanche, le républicain Ronald Reagan, en disant à ses quatorze collègues du Conseil: "Une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit donc jamais être livrée".

"Nous ne devons jamais cesser nos efforts avant de voir le jour où les armes nucléaires auront été éliminées de la surface de la Terre", a dit le président américain.

"Bien que nous ayons évité un cauchemar nucléaire pendant la Guerre froide, nous sommes maintenant face à une prolifération dont l'échelle et la complexité exigent de nouvelles stratégies", a-t-il ajouté.

Ce sommet survenait alors que le programme nucléaire suspect de l'Iran est de nouveau au centre des préoccupations. Les grandes puissances ont averti mercredi que de nouvelles sanctions pourraient être infligées à Téhéran s'il refuse d'obtempérer à l'exigence de l'ONU qu'il suspende ses activités d'enrichissement d'uranium.

Le président français Nicolas Sarkozy a eu de nouveau des mots très fermes à l'égard de Téhéran, lançant à ses collègues qu'alors qu'ils discourent, l'Iran poursuit imperturbablement son programme.

"Nous vivons dans le monde réel, pas dans un monde virtuel. Devant nos yeux, deux pays (l'Iran et la Corée du Nord) font exactement le contraire de ce que nous leur demandons", a-t-il déploré.

Relevant que depuis 2005, l'Iran a traité par le mépris cinq résolutions du Conseil exigeant qu'il suspende ses activités nucléaires sensibles et dédaigné des offres de dialogue répétées de la communauté internationale, M. Sarkozy a averti: "Le moment vient où les faits qui sont têtus vont nous contraindre à prendre une décision".

"Si nous voulons aboutir à un monde sans armes nucléaires, n'acceptons plus les violations des règles internationales", a-t-il ajouté.

Son homologue russe, Dmitri Medvedev a estimé que le plus grand danger était que des composants nucléaires se retrouvent "dans les mains de terroristes" et a appelé à trouver des moyens pour l'éviter.

Il a assuré que Moscou était "prêt à aller plus loin" dans les pourparlers russo-américains visant à réduire les arsenaux nucléaires des deux pays et a affirmé que "la réunion d'aujourd'hui (était) le prologue d'un travail de grande envergure".

Yukio Hatoyama, le nouveau Premier ministre du Japon, seul pays à avoir subi une attaque nucléaire, a déclaré que "tous les pays du monde, qu'ils soient dotés ou non d'armes nucléaires, ont la responsabilité d'agir pour aboutir au désarmement et à la non-prolifération nucléaires."

Les quinze États du Conseil de sécurité dont les cinq permanents (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) étaient représentés par leur chef d'État ou de gouvernement lors de ce sommet, à l'exception de la Libye.

Pourtant attendu par le protocole, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a snobé la réunion, où son pays a été représenté par son ambassadeur à l'ONU, Mohamed Shalgam.

La résolution 1887, rédigée par les États-Unis, appelle tous les États à respecter leurs obligations aux termes du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et ceux qui ne l'ont pas signé à le faire au plus tôt afin de le rendre universel.
Elle appelle tous les États à négocier en...