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Économie - Crise financière

Le G20 en sommet à Pittsburgh pour tirer les leçons de la crise

Les dirigeants des 20 plus grandes économies de la planète se retrouvent jeudi et vendredi à Pittsburgh (Nord-Est) soucieux de montrer au monde qu'ils ont tiré les leçons de la crise économique et financière au moment où se précise la fin de la récession.
Un peu plus d'un an après le début d'une débâcle sans précédent depuis 1929, les pays du G20 vont mesurer le chemin parcouru depuis leur dernier rendez-vous à Londres en avril. Le monde était encore plongé en pleine récession, doutant d'un retour à la croissance à court ou moyen terme.
Depuis, les signes de reprise se sont multipliés et la question de la stratégie à mener pour assurer une sortie de crise se pose désormais. Elle ne fait pas l'unanimité. Plusieurs pays, dont les États-Unis ou la Grande-Bretagne, dont les économies sont toujours dans le rouge et qui redoutent la montée du chômage, n'entendent pas baisser la garde. L'Allemagne réclame en revanche la fin des programmes de relance.
La tentation est grande aussi, redoutent certains pays, de remettre à plus tard la réforme de la finance mondiale, pourtant jugée essentielle au printemps.
« Il y a d'énormes résistances à réglementer les marchés financiers, les banques reproduisent des pratiques qui ont mené au récent chaos. Les banquiers continuent à être grassement rémunérés alors que des millions d'hommes et de femmes ont perdu leur emploi », a ainsi souligné hier à la tribune de l'ONU le président brésilien, Luis Inacio Lula Da Silva.
La France et l'Allemagne ont déjà dénoncé cette semaine les groupes de pression à la City et à Wall street qui opposeraient une « résistance » aux propositions de régulation du secteur financier.
La négociation reste délicate sur cette question tant les approches sont différentes.
Les Européens veulent obtenir une limitation des primes des banquiers, qui alimentent la colère de l'opinion publique. Les États-Unis y sont opposés, soucieux de préserver les intérêts de leur puissante communauté financière, à l'instar de la Grande-Bretagne.
Le président américain Barack Obama, qui préside son premier sommet international, a toutefois promis hier à la tribune de l'ONU de « renforcer la règlementation de tous les centres financiers, de façon à mettre fin à la cupidité, aux excès et aux abus qui nous ont menés au désastre et éviter qu'une telle crise se reproduise jamais ».
Au-delà des primes, les pays du G20 doivent aussi se pencher sur les normes comptables qui régissent banques et entreprises - autre sujet de discorde entre Américains et Européens -, les paradis fiscaux, les fonds spéculatifs ou le rôle du Fonds monétaire international (FMI).
Sur ce dernier point, les pays émergents, dont le Brésil, l'Inde ou la Chine, entendent obtenir des engagements sur la réforme de la gouvernance du Fonds où ils s'estiment sous-représentés.
Chaque pays arrive d'ailleurs à Pittsburgh, ancienne capitale sidérurgique reconvertie au high-tech et à l'écologie, avec sa liste de priorités. L'Inde veut obtenir des engagements contre le protectionnisme, au moment où les États-Unis ont pris des mesures pour protéger leurs fabricants de pneus de la concurrence chinoise.
Les pays émergents vont réclamer des aides financières pour les aider à lutter contre le réchauffement climatique, un thème que le président Obama entend aborder par le biais des subventions aux hydrocarbures, dont il veut la suppression.
Pittsburgh se préparait hier à recevoir des altermondialistes, qui ont prévu un rassemblement en fin de journée, avant la grande manifestation attendue vendredi. Plusieurs milliers de policiers, dont plusieurs centaines déjà sur place, seront déployés pendant le sommet.

Un peu plus d'un an après le début d'une débâcle sans précédent depuis 1929, les pays du G20 vont mesurer le chemin parcouru depuis leur dernier rendez-vous à Londres en avril. Le monde était encore plongé en pleine récession, doutant d'un retour à la croissance à court ou moyen terme.Depuis, les signes...

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