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Moyen Orient et Monde - Défense

L’OTAN propose un « nouveau départ » à la Russie après deux ans de tensions

L'alliance a proposé de relier ses systèmes antimissile avec ceux des Russes et des Américains, tout en gardant le danger iranien à l'esprit.
Au lendemain de l'abandon par les États-Unis - à la grande satisfaction de Moscou - de leur projet de bouclier antimissile stratégique en Europe centrale, le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a fait « trois propositions concrètes » pour parvenir à renforcer un partenariat OTAN-Russie sérieusement écorné depuis deux ans. La première consisterait à « examiner immédiatement un renforcement de la coopération (OTAN-Russie) dans tous les domaines » d'intérêt commun : lutte contre le terrorisme, prolifération des armes de destruction massive et stabilisation de l'Afghanistan.
Deuxième proposition, destinée à rétablir une confiance ébranlée par des divergences graves sur l'élargissement continu de l'OTAN à l'Est, M. Rasmussen souhaite « revitaliser le Conseil OTAN-Russie », l'organe de consultation entre l'Alliance atlantique et Moscou, afin d'aborder tous les sujets « sans préjugé ».
Enfin, l'ancien Premier ministre libéral danois a offert à Moscou de passer en revue ensemble les « nouveaux défis sécuritaires » du XXIe siècle. Face à la grandissante menace balistique, notamment, M. Rasmussen s'est prononcé pour que Moscou, Washington et ses alliés européens réfléchissent ensemble aux moyens de relier « le moment venu » leurs systèmes de défense antimissile. Cette offre reprend une idée évoquée pour la première fois par les États-Unis, l'OTAN et la Russie en marge du sommet des alliés occidentaux de Bucarest en avril 2008. Le projet de bouclier de la précédente administration américaine prévoyait d'installer d'ici à 2013 un puissant radar en République tchèque associé à dix intercepteurs de missiles balistiques de longue portée en Pologne.
Hier, M. Rasmussen a demandé à la Russie qu'elle se joigne aux Occidentaux pour « exercer un maximum de pression » sur l'Iran, afin que Téhéran abandonne ses « ambitions » nucléaires et balistiques. « Je pense qu'il est possible pour l'OTAN et la Russie de prendre un nouveau départ », a résumé M. Rasmussen, même s'il a réaffirmé que l'OTAN souhaitait toujours l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie, alors que Moscou y reste radicalement hostile. M. Rasmussen a aussi proposé d'apaiser les « inquiétudes » plus générales de Moscou sur son éventuelle « marginalisation » en Europe, en discutant avec elle de la nouvelle architecture de sécurité euro-atlantique promue par M. Medvedev.
L'ambassadeur de Russie à l'OTAN Dmitri Rogozine, qui assistait à ce premier grand discours de M. Rasmussen depuis son entrée en fonctions en août, a qualifié ses offres de « très positives » et « très constructives ».
Parallèlement, M. Rogozine a affirmé que son pays et ceux de l'OTAN vont débattre le 30 septembre de la création d'un groupe spécial sur l'Afghanistan permettant à Moscou d'être plus étroitement informé des évolutions dans ce pays.
Au lendemain de l'abandon par les États-Unis - à la grande satisfaction de Moscou - de leur projet de bouclier antimissile stratégique en Europe centrale, le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a fait « trois propositions concrètes » pour parvenir à renforcer un partenariat OTAN-Russie...

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