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Tirs de roquettes du Liban : Israël porte plainte devant l'ONU

Israël a annoncé samedi avoir porté plainte auprès de l'ONU après la chute dans le nord de son territoire de roquettes tirées à partir du Liban, et a mis en cause le gouvernement libanais.

"Le gouvernement libanais souverain ne respecte pas ses engagements relevant de la résolution 1701, car il n'empêche pas ces tirs de roquettes contre notre territoire et ferme les yeux sur les transferts d'armes au Hezbollah", a dit le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon.

"Le gouvernement libanais est en formation, mais il y a un cabinet de transition qui doit assumer ses responsabilités, et notre ambassadrice à l'ONU, Gabriela Shalev, a porté plainte auprès du Conseil de sécurité", a-t-il déclaré à la radio publique.

Vendredi, des roquettes ont été tirées sur le nord d'Israël à partir du village libanais de Qlailé, distant de 15 km de la frontière, suscitant une riposte immédiate de l'armée israélienne qui a bombardé le village.

Les tirs sur Israël n'ont pas été revendiqués et il n'y a pas eu de victime dans cette flambée de violences.

"Pour l'heure, notre riposte ponctuelle sur le terrain suffit. Mais cet incident isolé témoigne du potentiel des terroristes, et Israël répondra massivement si le calme est sérieusement rompu", a ajouté M. Ayalon.

La résolution 1701 de l'ONU a mis fin à une guerre dévastatrice de 34 jours qu'Israël a mené contre le Hezbollah à l'été 2006.

Sa composante centrale -qui organisait le retrait progressif des forces israéliennes du sud du Liban et leur remplacement par l'armée libanaise appuyée par une force de l'ONU (Finul)- a été appliquée. Mais elle exigeait aussi le strict respect d'un embargo sur les armes à destination des milices libanaises ou étrangères au Liban.

"Nous attendons une action plus efficace de la part des troupes de la Finul pour empêcher la répétition de tels incidents", a dit M. Ayalon.

Au Liban, la Finul a annoncé avoir renforcé sa présence près de la frontière avec Israël. "La Finul, en coordination avec l'armée libanaise, a déployé des troupes supplémentaires dans le secteur pour empêcher toute escalade, mais la situation est très calme", a déclaré à l'AFP la porte-parole Yasmina Bouziane.

Elle a refusé de se prononcer sur l'auteur des tirs sur Israël, disant attendre les résultats de l'enquête. Mais un responsable de la Finul n'a pas exclu que des groupes extrémistes liés aux camps de réfugiés palestiniens au Liban soient responsables de ces tirs.

"D'après ce que j'ai compris, l'enquête s'oriente vers des groupes extrémistes ayant des liens avec les camps de réfugiés", a dit à l'AFP le conseiller politique de la Finul Milos Strugar.

À Moscou, les Affaires étrangères ont affirmé que "l'aggravation (de la situation) sur la ligne de cessez-le-feu est une source d'inquiétude alors que le Liban tente de former un gouvernement" et ont appelé à la retenue.

Les États-Unis ont "condamné fermement" les tirs de roquettes sur Israël, selon un porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, dénonçant une "violation de l'appel à l'arrêt des hostilités contenu dans la résolution 1701 des Nations unies".

Les tirs sont survenus en pleine crise gouvernementale au Liban, où le chef de la majorité parlementaire Saad Hariri a renoncé à former un gouvernement d'union, accusant la minorité menée par le puissant Hezbollah d'avoir entravé ses efforts.

Il s'agit du troisième incident du genre à la frontière israélo-libanaise cette année. En janvier et février, plusieurs roquettes tirées à partir du Liban se sont abattues sur le nord d'Israël, faisant des blessés légers. Le Hezbollah avait nié toute implication.

"Le gouvernement libanais souverain ne respecte pas ses engagements relevant de la résolution 1701, car il n'empêche pas ces tirs de roquettes contre notre territoire et ferme les yeux sur les transferts d'armes au Hezbollah", a dit le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon.
"Le gouvernement libanais est en formation, mais il y a un cabinet de...