Rechercher
Rechercher

Économie

G20 Finances : bonus et après-crise au menu, l’UE et les USA pas en phase

Lors d'une réunion des ministres des Finances du G20 à Londres, l'Europe et les États-Unis vont confronter leurs divergences sur les moyens de limiter les bonus des banquiers et discuter des moyens de sortir, sans dommage, des plans de relance mis en place contre la crise.
L'Europe, au moins continentale, déroule « le rouleau compresseur », selon la ministre française Christine Lagarde, pour convaincre les États-Unis et le reste du G20 d'adopter des mesures fermes pour encadrer ou limiter les bonus des banquiers, avant le G20 des chefs d'État à Pittsburgh aux États-Unis les 24 et 25 septembre.
Dans la foulée d'une lettre commune du président Nicolas Sarkozy, de la chancelière allemande Angela Merkel et du Premier ministre britannique Gordon Brown appelant à des « règles obligatoires » en matière de rémunération pour les plus grandes banques, sept ministres européens des Finances, dont la France et l'Allemagne, mais pas le Royaume-Uni, ont appelé leurs collègues du G20 à se « joindre à eux » pour « mettre un terme à la culture du bonus », hier.
La présidence suédoise de l'UE a annoncé la tenue le 17 septembre d'une réunion extraordinaire des dirigeants européens, notamment autour des bonus.
Mme Lagarde a décrété à son arrivée à Londres un « haro sur les bonus », dont le montant « horrifie l'opinion publique », selon elle. Mais elle a reconnu que « ce n'était pas gagné » avec les États-Unis et le Royaume-Uni, et qu'il allait « falloir batailler ».
Londres, plus importante place financière européenne, a une attitude ambiguë dans ce débat, voulant de bons principes en matière de bonus, comme le montre la participation de M. Brown à la lettre de M. Sarkozy et Mme Merkel, tout en hésitant à les limiter. Le ministre des Finances Alistair Darling a estimé que les banques n'auraient qu'à augmenter les salaires de base pour contourner la règle.
Quant aux États-Unis, ils ont d'autres préoccupations. Dans une tribune au Financial Times vendredi, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner demande d'abord à ses collègues de prôner un renforcement du capital des banques, « manière la plus efficace, selon lui, d'empêcher le monde de revivre les évènements de l'automne dernier ».
Le grand sujet sera aussi de savoir comment, quand et comment mettre fin aux mesures de relance exceptionnelles, se comptant en milliers de milliards de dollars, mises en place depuis l'an dernier.
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a exhorté hier les gouvernements à avoir des stratégies de sorties toutes prêtes, faute de quoi « ils risquent de saper la confiance et le processus de reprise lui-même ».
Mais le ton général est à la prudence.
Mme Lagarde a estimé que « le temps n'est pas venu », et espéré que le G20 serait « aussi bon dans la coordination d'une réduction lente et graduelle des stimulus » qu'il l'a été « dans la coordination des stimulus, des politiques budgétaires et monétaires » dans cette crise.
Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a assuré que la BCE a déjà « une stratégie de sortie » prête, mais jugé « prématuré » de proclamer la fin de la crise.
« On a encore les pieds dans les cendres, ce n'est pas le moment de renvoyer les pompiers », a résumé le ministre suédois Anders Borg, qui s'attend à ce que les plans de relance perdurent en 2010.
Lors d'une réunion des ministres des Finances du G20 à Londres, l'Europe et les États-Unis vont confronter leurs divergences sur les moyens de limiter les bonus des banquiers et discuter des moyens de sortir, sans dommage, des plans de relance mis en place contre la crise.L'Europe, au moins continentale, déroule « le rouleau...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut