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Téhéran met en garde contre une déstabilisation de l'Irak

Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a affirmé samedi lors d'une brève visite à Bagdad que la sécurité de l'Irak et celle de la région étaient intimement liées. "L'existence de la sécurité et de la stabilité en Irak influe directement sur ses pays voisins", a déclaré M. Mottaki lors de sa rencontre avec le Premier ministre Nouri el-Maliki, selon un communiqué de son cabinet.

Le ministre iranien est venu à Bagdad pour présenter ses condoléances après le double attentat meurtrier du 19 août, puis s'est rendu à Najaf pour assister aux funérailles du dirigeant chiite Abdel Aziz al-Hakim.

"Nous sommes au côté du peuple et du gouvernement irakiens pour le meilleur et pour le pire et aujourd'hui nous avons aussi discuté des relations entre les deux pays", a souligné M. Mottaki lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien.

"Nous sommes heureux d'annoncer qu'elles se sont améliorées dans tous les domaines. Il va y avoir deux réunions dans les prochains mois, l'une sur l'ouverture de consulats et une seconde sur les questions commerciales. Un comité technique sur la question de l'eau va aussi se réunir", a-t-il dit.

L'Irak reproche à son voisin de le priver d'eau en détournant les affluents du Tigre venant d'Iran, ce qui accroît le déficit hydraulique que connaît le pays avec l'arrivée parcimonieuse de l'eau de l'Euphrate venant de Turquie et Syrie.

Pour sa part, son homologue irakien Hoshyar Zebari, qui était venu l'accueillir à l'aéroport, a dit avoir discuté de la crise avec la Syrie mais n'avoir pas demandé la médiation de Téhéran.

Les attentats, qui ont visé les ministères des Finances et des Affaires étrangères faisant une centaine de morts et blessé 600 personnes à Bagdad le 19 août, ont provoqué une crise entre l'Irak et la Syrie qui ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs. Bagdad a demandé à Damas l'extradition de deux Irakiens soupçonnés d'implication dans ces attaques.

"Nous avons discuté des tensions avec la Syrie car l'Iran est l'ami des deux pays, mais nous ne lui avons pas proposé une médiation. Nous avons toujours des relations avec notre voisin et il existe toujours des ambassades de part et d'autre qui fonctionnent", a assuré M. Zebari.

"Nous essayons de résoudre la crise et d'éviter une escalade mais dans le même temps le gouvernement irakien insiste toujours pour demander au Conseil de sécurité de l'ONU de créer un tribunal international pour juger les auteurs de crimes contre le peuple irakien", a-t-il ajouté.


Le ministre iranien est venu à Bagdad pour présenter ses condoléances après le double attentat meurtrier du 19 août, puis s'est rendu à Najaf pour assister aux funérailles du dirigeant chiite Abdel Aziz al-Hakim.
"Nous sommes au côté du peuple et du gouvernement irakiens pour le meilleur et pour le pire et aujourd'hui nous...