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Culture - Festival de Baalbeck

« La Traviata » de Verdi, ou les éblouissants détours de l’amour

Pour clôturer le Festival de Baalbeck, un des plus beaux opéras, mais aussi le plus célèbre et le plus populaire de Giuseppe Verdi. «La Traviata» sera donnée demain, jeudi 13 août, dans la cour des deux temples.
Une production des Chorégies d'Orange (France) dans le cadre du jumelage entre les deux festivals. Avec une distribution de rêve où Ermonela Jaho (déjà présente plus d'une fois au Festival al-Bustan) campera le rôle de Violetta (une demi-mondaine phtisique, sœur jumelle d'Alphonsine Duplessis de La Dame aux camélias de Dumas fils) et Vittorio Grigolo lui donnera la réplique en endossant le personnage du séduisant jeune premier Alfredo.
Pour cette dramatique histoire d'amour, où une courtisane se rachète aux yeux du monde et de la société par la sincérité et la profondeur de sa passion pour un jeune homme bien né, Giuseppe Verdi a signé les pages les plus inspirées et les plus généreuses de ses partitions d'art lyrique. Jamais le bel canto, joignant émotion, passion et panache, n'a effleuré des sommets d'une beauté aussi intense, émouvante et radieuse.
Dans une mise en scène signée Frédéric Bélier-Garcia (prix de la meilleure création en 2002 pour la pièce Hilda de Marie N'Diaye) et une scénographie portant la griffe de Jacques Gabel (Molière du meilleur décorateur en 2004 pour L'hiver sous la table mise en scène de Zabou Breitman), La Traviata de Verdi est marquée par la présence de l'Orchestre de l'Opéra royal de Wallonie (dirigé par maestro Paolo Arrivabeni) ainsi que des Chœurs de l'Opéra de Toulon Provence-Méditerranée et de l'Opéra de Tours.
Pour les grandes fresques des fêtes et du carnaval qui traversent cette turbulente et brûlante histoire d'amour, la note de divertissement visuel et de glamour est introduite par le Ballet de l'Opéra-théâtre d'Avignon et des pays de Vaucluse, dont les chorégraphies sont signées Sophie Tellier (qui a collaboré, entre autres, avec Mylène Farmer et Julia Migenes pour Vienne 99 au Cirque d'hiver à Paris).
Pour cet opus d'époque romantique, on sait combien l'enjeu des costumes est important. Pour cet aspect vestimentaire scénique, les crinolines, les dentelles, le froufrou des robes, les décolletés vertigineux et les redingotes sont supervisés par l'œil avisé de Catherine Leterrier.
Plusieurs fois nominée pour les Césars, Catherine Leterrier a remporté celui des meilleurs costumes au cinéma en 1999 pour Jeanne d'Arc de Luc Besson et pour Bon voyage de Jean-Paul
Rappeneau.
Mais mis à part les éclairages (Franck Thévenon), les costumes, la mise en scène, le décor (qui et quoi peut rivaliser avec l'écrasante majesté du Temple du soleil ?), il reste surtout à tendre l'oreille à la musique du génial Verdi et à la beauté des voix.
De cette ouverture aux tonalités crépusculaires jusqu'aux éclats dorés des fêtes improvisées, en passant par les arias et les duos les plus sublimes, où l'amour est magnifié et déifié, tout Verdi est là, dans sa grandeur, son émotion, ses mélodies intemporelles et immortelles...
Un moment très attendu. De quoi combler, sans nul doute, les attentes des « bel cantistes » les plus avertis et les plus chicaneurs sur un contre-ut, une respiration, la taille de guêpe d'une diva ou le petit doigt levé d'un ténor ou d'un baryton...
Une production des Chorégies d'Orange (France) dans le cadre du jumelage entre les deux festivals. Avec une distribution de rêve où Ermonela Jaho (déjà présente plus d'une fois au Festival al-Bustan) campera le rôle de Violetta (une demi-mondaine phtisique, sœur jumelle d'Alphonsine Duplessis de La Dame aux camélias de Dumas fils) et...
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