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Culture - Festival

Guy Manoukian décroche les étoiles à Beiteddine

Là où il pose son piano, Guy Manoukian attire les foules. Demain soir, c'est sous le ciel de Beiteddine qu'il sera en concert avec le grand Orchestre philharmonique arménien. Sa musique, aux mélodies orientales et teintée de modernité, est une célébration à la joie de vivre et au bonheur d'exister.

Guy Manoukian n'a pas la tête dans les nuages. Si depuis quelques années, il décroche les étoiles une à une, c'est parce que l'artiste s'est tracé un chemin qu'il suit depuis son enfance avec assurance.
Dès l'âge de quatre ans, le jeune musicien s'assied sur un tabouret devant les touches blanches et noires, s'amusant à batifoler avec les gammes et reprenant à sa façon les airs connus. Ayant évolué dans un milieu qui aime l'art, il est encouragé par son père, qui voit en lui un véritable talent. « Il me fera écouter à la fois Chopin et les Bee Gees, les Abba et Mozart », dit Manoukian en rigolant. Comme tous les adolescents, il s'orientera par la suite vers le sport, plus particulièrement le basket-ball, pour retourner en force vers ses premières amours. Un regard lancé sur le passé et, soudain, on a comme l'impression de voir défiler ses débuts.
De ses cours de solfège et d'harmonica à l'Université de Kaslik et de son premier public composé d'amis et de parents, à ses  récents mégaconcerts sur l'Esplanade de Singapour ou en Arménie (un retour aux sources) toute une vie en musique.  « Cette musique, je ne l'ai pas reçue en héritage. J'avais deux professeurs qui me l'enseignaient différemment, deux écoles, qui m'ont appris à leur manière à l'aimer et à la cultiver. C'est comme si elle grandissait en moi », dit-il.
Il a beaucoup de rêves, l'artiste, des rêves ambitieux, à la mesure de sa passion pour la musique qu'il compose.  « Pour moi, elle est un éternel spectacle que je voudrai partager avec les autres. Me retrouver sur la scène de Beiteddine, accompagné de cet orchestre philharmonique et d'une poignée de très bons musiciens libanais et étrangers (au total 90 artistes), est une sorte de confirmation de mon art. » « Et en même temps, poursuit-il, un tremplin vers d'autres scènes internationales comme Carnegie Hall, où j'aimerai être en 2010. » C'est qu'il a une vision, ce musicien trentenaire. « Aujourd'hui, j'ai la preuve qu'il faut rêver pour y arriver », dit-il encore. Rêver ne signifie donc pas pour lui se prélasser, mais travailler dur et aller décrocher soi-même sa propre étoile. Cette étoile qui prend forme après dix-sept ans d'une dure discipline.

Plus qu'un nom, un label
En effet, le nom de Manoukian est actuellement associé à la célèbre boîte de production EMI, ainsi qu'à la maison Yamaha, instrument qu'il s'est fait sien et auquel il a été le premier à donner des sonorités orientales. Par ailleurs, son album Assouman (qui signifie « ciel clair » en farsi), dont il jouera la plupart des titres à Beiteddine,  est déjà Disque d'or au Moyen-Orient.
Comment vit-il ce succès ? « Cette réussite, je la dois d'abord à tous ceux qui ont cru en moi (pour la petite anecdote, sa femme est la productrice exécutrice de son spectacle). Ensuite, cela me comble, car bien qu'aimant faire la fête,  je compose d'abord pour mon propre plaisir. Mais savoir que ce plaisir est partagé tient lieu de  récompense de la part d'une audience qui a compris et apprécié mon travail. »
À tous ceux donc qui pensaient que cette musique n'était qu'un spectacle éphémère, qui brûlerait comme un fétu de paille, Guy Manoukian prouve qu'elle est là pour perdurer et qu'elle a atteint le cœur d'un public désireux d'une ouverture à la modernité. « Sans renier mes racines - car je reste très attaché à ma double culture arménienne et libanaise, ainsi qu'à des valeurs orientales essentielles -, j'essaye d'adapter mes compositions à une réalité contemporaine pour qu'elles atteignent d'autres dimension. »  Mixées avec son vécu quotidien et des émotions toujours renouvelées (chanson à son fils),  ses harmonies débridées, teintées de salsa, de folklore arménien, de vibrations libanaises - il y a même un hommage à Zaki Nassif, dira-t-il -, de rock, de reggae, se libèrent et embrassent le monde en prenant leur envol. Demain à Beiteddine, au public de le rejoindre dans cette grande fiesta de la musique. 
Là où il pose son piano, Guy Manoukian attire les foules. Demain soir, c'est sous le ciel de Beiteddine qu'il sera en concert avec le grand Orchestre philharmonique arménien. Sa musique, aux mélodies orientales et teintée de modernité, est une célébration à la joie de vivre et au bonheur d'exister. Guy Manoukian n'a pas la...

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