Une trentaine d'artistes chinois, tous atteints de handicap physique ou de surdité totale, ont offert samedi soir à un public nombreux un prodigieux spectacle envoûtant pour le coup d'envoi du Festival de Batroun.
Pour le coup d'envoi de son festival d'été, Batroun avait rendez-vous samedi soir avec une féerique rencontre de cultures. Sur un site imprégné de spiritualité et de patrimoine rural, entre la vieille église Notre-Dame-de-la-Mer - aux arcades imposantes et aux grandes pierres anciennes construites sur le rocher - et le haut mur phénicien émergeant majestueusement de la Méditerranée, une trentaine d'artistes chinois de la célèbre Chinese Disabled People's Performing Art Troupe ont offert à un public nombreux, en tête duquel le ministre Raymond Audi, représentant le président Michel Sleiman, le député de Batroun Bouros Harb et le ministre Mohammad Safadi, un spectacle qu'il ne sera pas près d'oublier.
La prestation est, certes, du niveau de celle des grandes troupes internationales, mais avec un « plus » qui fait toute la différence : les jeunes artistes, danseurs et chanteurs sont tous handicapés, atteints d'un handicap physique ou de surdité quasi totale. Ce qui ne les empêche pas pour autant de vivre pleinement leur handicap, aussi dur soit-il, de le placer au service de l'art, de l'exploiter, carrément, pour transmettre au monde entier, à toutes les cultures, à tous les peuples (ils ont visité une quarantaine de pays) un message simple, celui de l'amitié et de l'amour.
« Si votre cœur est rempli d'amour, mille mains se tendront alors vers vous pour vous venir en aide. » Tel est ainsi le thème de la première danse qui a inauguré le festival. Une danse, Thousand-Hand Guanyin, semble-t-il célèbre et emblématique en Chine. Une vingtaine de danseurs et danseuses, tout de jaune vêtus - tous malentendants - ont joué une scène rythmée axée sur un prodigieux mouvement d'ensemble mettant en jeu le balancement majestueux des bras. Un mouvement d'ensemble parfaitement synchronisé et à ce titre d'autant plus prodigieux qu'il se faisait au son d'une musique que les danseurs ne pouvaient évidemment pas entendre, mais dont ils sentaient les vibrations grâce au plancher en bois et dont ils percevaient simplement le rythme, guidés en cela par les signes que leur faisaient deux instructrices postées de part et d'autre de la scène.
Un jeune artiste aveugle et une jeune fille sur chaise roulante ont ensuite présenté quelques chansons, dont deux du patrimoine populaire libanais, entonnées en arabe, avec un accent prononcé en chinois... Ils étaient suivis d'un autre handicapé, amputé des deux bras, mais au visage radieux, qui a participé à une danse collective en manipulant avec une dextérité déconcertante, faisant usage de sa jambe et de son menton, un grand sombrero et deux seaux accrochés des deux côtés d'une longue tige en bois.
La danse des deux papillons, placée sous le signe de l'hymne à l'amitié, a ensuite donné lieu à une fantastique symphonie de couleurs vives, avec comme arrière-plan une rangée de danseurs vêtus entièrement de noir et dont les mains, recouvertes de gants fluorescents, reproduisaient à la perfection le mouvement pétillant des papillons.
L'apothéose, précédée de plusieurs chorégraphies envoûtantes, s'est traduite, comme il se doit, par une danse collective tirée du patrimoine chinois, particulièrement rythmée et entraînante, accompagnée d'un romantique lâcher de dizaines de lampions, illuminés d'une flamme jaune étincelante, qui se sont envolés sereinement, sans cesse plus haut, transformant le ciel de Batroun en une procession de points lumineux qui se faisaient de plus en plus imperceptibles au fur et à mesure qu'ils s'élevaient dans le ciel. Et c'est sous un retentissant et flamboyant magnifique feu d'artifice aux mille couleurs que le public a consacré aux artistes chinois, au terme d'une heure et demie de spectacle, un bien mérité « standing ovation ».
Pour le coup d'envoi de son festival d'été, Batroun avait rendez-vous samedi soir avec une féerique rencontre de cultures. Sur un site imprégné de spiritualité et de patrimoine rural, entre la vieille église Notre-Dame-de-la-Mer - aux arcades imposantes et aux grandes pierres anciennes construites sur le rocher - et le haut mur phénicien émergeant majestueusement de la Méditerranée, une trentaine d'artistes chinois de la célèbre Chinese Disabled People's Performing Art Troupe ont offert à un public nombreux, en tête duquel le ministre Raymond Audi, représentant le président Michel Sleiman, le député de Batroun Bouros Harb et le ministre Mohammad Safadi, un spectacle qu'il ne sera pas près d'oublier.
La prestation est, certes, du niveau de celle des grandes troupes internationales, mais avec un « plus » qui fait toute la différence : les jeunes artistes, danseurs et chanteurs sont tous handicapés, atteints d'un handicap physique ou de surdité quasi totale. Ce qui ne les empêche pas pour autant de vivre pleinement leur handicap, aussi dur soit-il, de le placer au service de l'art, de l'exploiter, carrément, pour transmettre au monde entier, à toutes les cultures, à tous les peuples (ils ont visité une quarantaine de pays) un message simple, celui de l'amitié et de l'amour.
« Si votre cœur est rempli d'amour, mille mains se tendront alors vers vous pour vous venir en aide. » Tel est ainsi le thème de la première danse qui a inauguré le festival. Une danse, Thousand-Hand Guanyin, semble-t-il célèbre et emblématique en Chine. Une vingtaine de danseurs et danseuses, tout de jaune vêtus - tous malentendants - ont joué une scène rythmée axée sur un prodigieux mouvement d'ensemble mettant en jeu le balancement majestueux des bras. Un mouvement d'ensemble parfaitement synchronisé et à ce titre d'autant plus prodigieux qu'il se faisait au son d'une musique que les danseurs ne pouvaient évidemment pas entendre, mais dont ils sentaient les vibrations grâce au plancher en bois et dont ils percevaient simplement le rythme, guidés en cela par les signes que leur faisaient deux instructrices postées de part et d'autre de la scène.
Un jeune artiste aveugle et une jeune fille sur chaise roulante ont ensuite présenté quelques chansons, dont deux du patrimoine populaire libanais, entonnées en arabe, avec un accent prononcé en chinois... Ils étaient suivis d'un autre handicapé, amputé des deux bras, mais au visage radieux, qui a participé à une danse collective en manipulant avec une dextérité déconcertante, faisant usage de sa jambe et de son menton, un grand sombrero et deux seaux accrochés des deux côtés d'une longue tige en bois.
La danse des deux papillons, placée sous le signe de l'hymne à l'amitié, a ensuite donné lieu à une fantastique symphonie de couleurs vives, avec comme arrière-plan une rangée de danseurs vêtus entièrement de noir et dont les mains, recouvertes de gants fluorescents, reproduisaient à la perfection le mouvement pétillant des papillons.
L'apothéose, précédée de plusieurs chorégraphies envoûtantes, s'est traduite, comme il se doit, par une danse collective tirée du patrimoine chinois, particulièrement rythmée et entraînante, accompagnée d'un romantique lâcher de dizaines de lampions, illuminés d'une flamme jaune étincelante, qui se sont envolés sereinement, sans cesse plus haut, transformant le ciel de Batroun en une procession de points lumineux qui se faisaient de plus en plus imperceptibles au fur et à mesure qu'ils s'élevaient dans le ciel. Et c'est sous un retentissant et flamboyant magnifique feu d'artifice aux mille couleurs que le public a consacré aux artistes chinois, au terme d'une heure et demie de spectacle, un bien mérité « standing ovation ».
Une trentaine d'artistes chinois, tous atteints de handicap physique ou de surdité totale, ont offert samedi soir à un public nombreux un prodigieux spectacle envoûtant pour le coup d'envoi du Festival de Batroun.Pour le coup d'envoi de son festival d'été, Batroun avait rendez-vous samedi soir avec une féerique rencontre de cultures. Sur un site...
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