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Nos Lecteurs ont la Parole

Arnaque de saison

Par Claude ASSAF
Trois jeunes Européens s'installent sur la terrasse d'un café du centre-ville. Pour eux, c'est le temps des vacances. Mais après avoir réglé une note de 75 dollars pour la consommation d'un narguilé, d'une pastèque et d'une bouteille d'eau, ils ne tardent pas à réaliser que c'est aussi et surtout le temps de l'arnaque.
Si ce genre de tromperie - qui, à y penser, est en contradiction avec notre réputation d'hospitalité - se répète et devient habituel au Liban, le risque est que les touristes, se sentant floués, changent de direction. En escroquant les étrangers, on ne les encourage pas à revenir. Certes, tout le monde sait que les restaurateurs du centre de Beyrouth ont énormément pâti du sit-in de l'opposition, mais la situation déplorable qu'ils ont vécue ne peut en aucun cas justifier leur extrême gourmandise. Penser à compenser en un éclair des pertes subies durant de longs mois ne leur est d'ailleurs pas rentable et n'est pas dans leur intérêt. Outre le fait qu'elle déçoit une clientèle qui croyait pouvoir leur faire confiance, cette avidité va  également leur nuire, et ils ne devraient pas s'étonner de se voir affublés d'une étiquette peu flatteuse, et donc de voir à nouveau se vider les sièges de leurs cafés-restaurants. Cette fois de par leur propre fait. Ce serait dommage d'en arriver là, d'autant plus que l'exploitation de notre potentiel touristique peut se réaliser autrement qu'en pratiquant cette politique spéculative de prix insensés. Il y a plusieurs moyens d'éviter des malentendus entre les propriétaires et leurs clients, comme par exemple celui d'afficher les cartes de menus tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, ou encore de pousser lesdits clients à dépenser, en leur proposant, s'ils s'attardent trop, de renouveler leur consommation. Ainsi, de part et d'autre, nul ne se sentirait  frustré, les restaurateurs s'assurant des bénéfices légitimes, et les consommateurs sachant à quoi s'attendre côté portefeuille. En même temps, et à une échelle plus large, le secteur du tourisme - ressource économique essentielle - se trouverait, de cette façon, préservé.
En cette saison estivale, il reste également à souhaiter que le ministère du Tourisme redouble d'efforts pour protéger les intérêts de nos visiteurs. En renforçant la vigilance de la police touristique pour qu'elle assure mieux son rôle de contrôle et de surveillance. Et aussi en appliquant des mesures qui sanctionneraient plus sévèrement les abus et les fraudes. De quoi conserver à notre pays la très bonne position qu'il vient tout juste de reconquérir parmi les pays-cibles de destination touristique.
Trois jeunes Européens s'installent sur la terrasse d'un café du centre-ville. Pour eux, c'est le temps des vacances. Mais après avoir réglé une note de 75 dollars pour la consommation d'un narguilé, d'une pastèque et d'une bouteille d'eau, ils ne tardent pas à réaliser que c'est aussi et surtout le temps de l'arnaque. Si ce...
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