Une scène toute noire, dénudée de tout décor. Deux personnages vêtus de blanc attendent immobiles dans un silence religieux. Tout à coup, les corps bougent, s'expriment, pleurent, rient, s'extasient. Avec une craie blanche, ils dessinent sur le sol et sur les murs noirs des moments de vie. Ces personnages fabriquent des espaces selon leurs envies. Mais les envies de l'un deviennent rapidement les ennuis de l'autre. Tour à tour, des thèmes basés sur l'amour, l'émigration, la mort, l'emprisonnement prennent vie à travers ces corps et ces mimiques.
Quarante minutes durant, s'ensuit un dialogue où les visages expriment la peur, la joie, l'angoisse. Les corps s'éclatent dans un jeu de séduction et de domination de l'un sur l'autre. Des corps qui expriment les sentiments humains avec une banale violence, comme des enfants qui se torturent dans la cour de récréation.
Et toujours ce silence impressionnant. Ici, les gestes ont remplacé les mots. Des gestes magnifiquement rendus par deux acteurs, l'un français, Antoine Bouguier, et l'autre libanaise, Chrystèle Khodr, qui ont voulu, pour la première fois, faire connaître la beauté du théâtre du mouvement au public libanais. « Dans la nature humaine, il y a toujours un rapport de force dans chaque couple, chaque moment de la vie, explique Antoine Bouguier. Une situation où l'un prend le dessus et l'autre constitue le souffre-douleur. C'est cette situation que nous avons voulu exprimer à travers ce dialogue de corps. »
Une méthode de travail difficile, qui a nécessité l'intervention et la collaboration du metteur en scène Rami Nihawi, diplômé en arts scéniques.
Quarante minutes durant, le spectateur se laisse prendre au jeu et à la force de ces deux corps, pour s'approprier les messages de cette agréable pièce programmée jusqu'au 19 juillet au théâtre Monnot.
Lamia SFEIR DAROUNI
Quarante minutes durant, s'ensuit un dialogue où les visages expriment la peur, la joie, l'angoisse. Les corps s'éclatent dans un jeu de séduction et de domination de l'un sur l'autre. Des corps qui expriment les sentiments humains avec une banale violence, comme des enfants qui se torturent dans la cour de récréation.
Et toujours ce silence impressionnant. Ici, les gestes ont remplacé les mots. Des gestes magnifiquement rendus par deux acteurs, l'un français, Antoine Bouguier, et l'autre libanaise, Chrystèle Khodr, qui ont voulu, pour la première fois, faire connaître la beauté du théâtre du mouvement au public libanais. « Dans la nature humaine, il y a toujours un rapport de force dans chaque couple, chaque moment de la vie, explique Antoine Bouguier. Une situation où l'un prend le dessus et l'autre constitue le souffre-douleur. C'est cette situation que nous avons voulu exprimer à travers ce dialogue de corps. »
Une méthode de travail difficile, qui a nécessité l'intervention et la collaboration du metteur en scène Rami Nihawi, diplômé en arts scéniques.
Quarante minutes durant, le spectateur se laisse prendre au jeu et à la force de ces deux corps, pour s'approprier les messages de cette agréable pièce programmée jusqu'au 19 juillet au théâtre Monnot.
Lamia SFEIR DAROUNI
Une scène toute noire, dénudée de tout décor. Deux personnages vêtus de blanc attendent immobiles dans un silence religieux. Tout à coup, les corps bougent, s'expriment, pleurent, rient, s'extasient. Avec une craie blanche, ils dessinent sur le sol et sur les murs noirs des moments de vie. Ces personnages fabriquent des espaces selon leurs...
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