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Culture

Misia, la grande dame du fado, à Byblos

Misia, la nouvelle grande dame du fado portugais, celle qui a modernisé l'héritage d'Amalia Rodriguez et mis en musique des textes du poète Fernando Pessoa, se produira à Byblos le mardi 21 juillet*. Elle y interprétera les grands classiques du fado, avec des incursions dans le répertoire pop moderne de Dalida à Johnny Cash.
Son parcours se nourrit de voyages musicaux, poétiques, géographiques... Ainsi que de sa double culture : portugaise et bourgeoise par son père, plus artistique et exubérante de par sa filiation espagnole maternelle, avec une grand-mère étoile de music hall et une mère danseuse, avec qui elle vivra après le divorce de ses parents. De son enfance et son adolescence passées à Porto, Misia - qui par la suite s'était installée en Espagne, entre Barcelone et Madrid - avait toujours gardé le souvenir du fado, celui d'Amalia Rodriguez, et de l'ambiance des «casas» de fado, obscures et enfumées, où se mêlent tous les publics.
Après un début de carrière pleine de strass et de plumes dans les cabarets de Paralelo, le Broadway catalan, Misia décide de revenir s'installer à Lisbonne pour chanter «son» fado.
Quand elle débarque au Portugal, elle ne sait pas que le fado est contesté depuis que la dictature salazariste est tombée. Le fado, instrumentalisé par le pouvoir, était un outil de propagande, de répression et de contrôle des esprits. Mis à part quelques grands poèmes, les chansons véhiculaient l'esthétique d'un Portugal petit et pauvre, sans ambition, mais heureux.
Misia se lance alors dans un inventaire du genre, répertorie les fados traditionnels, prend contact avec des poètes auxquels elle commande des textes nouveaux, littéraires, invite le violon et l'accordéon, deux instruments qui jouaient le fado dans les rues de son enfance, convoque le piano des salons aristocratiques du XIXe siècle et fait subir au fado un véritable lifting esthétique dans la forme et dans le fond.
Misia est une pionnière. Dès les premiers disques, l'accueil est enthousiaste. Les projets, toujours créatifs, rencontrent l'adhésion du public et les ventes de ses CD suivent, notamment Ritual, Canto et Drama Box, le disque de la passion qui alterne tango, boléro, fado, avec la participation de Fanny Ardant, Miranda Richardson, Ute Lemper, Carmen Maura et Maria de Medeiros. Et dont le spectacle a pour décor une photo de la plasticienne Sophie Calle. Les prix tombent, nombreux... À partir de 1993, elle est la seconde artiste, après Amalia Rodriguez, à chanter le fado sur les plus grandes scènes du monde.
Sur la scène de Byblos, la nouvelle dame du fado interprétera des titres de Ruas, son dernier album. Lequel, outre une dominante de fado, comprend aussi des musiques qui font partie des sonorités des rues de Lisbonne, comme les parades ou les mélopées de quartiers. Mais également des chansons, tirées du répertoire de la variété internationale, des airs fredonnés par des artistes écorchés vifs, comme Dalida, Barbara, Camaron de la Isla ou Johnny Cash, qui ont construit la sensibilité de Misia. Une soirée vibrante en perspective.

* Mardi 21 juillet, 20h30. Billets en vente au Virgin Megastore.
Misia, la nouvelle grande dame du fado portugais, celle qui a modernisé l'héritage d'Amalia Rodriguez et mis en musique des textes du poète Fernando Pessoa, se produira à Byblos le mardi 21 juillet*. Elle y interprétera les grands classiques du fado, avec des incursions dans le répertoire pop moderne de Dalida à Johnny Cash.Son parcours...

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