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Culture - Exposition

Retour, cent ans en arrière, au… futurisme

Placée sous le patronage de l'ambassadeur Gabriele Checchia, l'exposition « Collectionner le futurisme »*, organisée par l'Institut culturel italien, présente, à la villa Audi, une sélection d'œuvres d'un des courants avant-gardistes du début du XXe siècle, le mouvement futuriste.
Apparu peu après le cubisme - avec lequel il établit d'ailleurs de nombreux rapports -, le futurisme est un mouvement artistique audacieux et transversal, né d'un « manifeste » publié par Filippo Tommaso Marinetti dans Le Figaro, le 20 février 1909.
C'est donc pour marquer le centenaire de ce « manifeste du futurisme » que le ministère italien des Affaires étrangères organise, via ses instituts culturels, une exposition itinérante (qui, après Le Caire et Beyrouth, se dirigera vers Varsovie, Bratislava et Lisbonne) présentant 80 peintures, esquisses et objets, issus d'une collection privée, qui portent la signature d'importants artistes de ce mouvement, tels Giacomo Balla, Tullio Crali, Enrico Prampolini, Fortunato Depero... Une exposition qui vise à faire connaître un mouvement qui eut son influence parmi les courants avant-gardistes du début du siècle dernier.
Au cours des premières années du XXe siècle, les progrès techniques et industriels avaient créé de nouvelles idoles, dont les plus enthousiasmantes étaient la «fée» électricité et l'aguichante automobile.

Vitesse et mouvement...
Vitesse, mouvement, transformations technologiques : le manifeste du futurisme va défendre et exalter ces nouvelles valeurs. Cet appel révolutionnaire via la presse, auquel répondront rapidement les jeunes artistes, en Italie d'abord, puis en Europe, va donner naissance à un courant artistique libéré des canons préétablis, dont l'une des facettes les plus intéressantes est l'aspect communicatif, relatif à l'art graphique qui sera à l'origine de la publicité.
L'exposition à la villa Audi met d'ailleurs l'accent sur cette expression particulière au futurisme en présentant une majorité d'esquisses réalisées pour des manifestes, des couvertures de revues, des illustrations. Des affiches créatives, vantant aussi bien les fameuses marques d'apéritifs italiens que célébrant le règne des machines à moteurs, ou encore annonçant des spectacles et diverses festivités, comme cet humoristique dessin représentant un empilement de volumes surmontés d'un hibou réalisé à l'occasion de la 2e Triennale du livre de Florence en 1925. Mais encore, à partir des années trente, des illustrations à la gloire de la révolution fasciste et de son duce, ce mouvement ayant été récupéré par le parti fasciste...
Mais que ce soit dans les affiches, les panneaux, les esquisses, les peintures, ou encore la sculpture grandeur nature d'une nageuse en plein plongeon, ce qui caractérise les œuvres présentées dans le cadre de cette exposition ce sont le mouvement, le rythme, le dynamisme des formes, des plans et de l'exubérance chromatique qui s'en dégagent...
Des peintures d'avions en plein vol, de moteurs vombrissants, de navires pourfendant les eaux... aux portraits défragmentant la gestuelle, les œuvres issues de ce mouvement rendent perceptible la pulsation frénétique d'une société nouvelle grisée de vitesse. Un art vivant, vibrant, riche d'idées qui constitua l'un des préambules de la vie moderne. Et dont l'un des plus illustres représentants fut Giacomo Balla, à l'honneur dans cette exposition qui présente plusieurs de ses peintures sur toiles, mais aussi sur objets divers et variés, notamment des plateaux, coffrets en bois et moule à chaussures...

* Jusqu'au 15 juillet à la villa Audi, Centre Sofil, Achrafieh. 
Apparu peu après le cubisme - avec lequel il établit d'ailleurs de nombreux rapports -, le futurisme est un mouvement artistique audacieux et transversal, né d'un « manifeste » publié par Filippo Tommaso Marinetti dans Le Figaro, le 20 février 1909. C'est donc pour marquer le centenaire de ce « manifeste du futurisme » que le...

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