« C'est une excellente offre dans le contexte actuel de crise », a ajouté le ministre précisant qu'un contrat sera signé dans 15 jours entre l'État tunisien et « l'attributaire provisoire » pour un règlement immédiat.
« Le montant récolté est supérieur de 46 % » aux estimations commandées par le gouvernement tunisien à des bureaux d'études franco-américain et canadien, a indiqué M. Klai.
France Télécom/orange détiendra 49 %, le reste (51 %) revenant à Divona, sa filiale à 100 % tunisienne de l'homme d'affaires Marouène Mabrouk, par ailleurs gendre du président Zine el-Abidine Ben Ali.
France Télécom était en concurrence avec l'opérateur turc Turkcell, les deux candidats ayant été présélectionnés pour l'installation et l'exploitation d'un réseau public de téléphonie fixe et mobile 2G/3G.
La Tunisie avait lancé un appel d'offres international en décembre pour une deuxième licence privée d'une durée de 15 ans avec un démarrage des services prévu en janvier 2010, a rappelé le ministre.
L'opérateur français avait initialement déposé une offre à 110,250 millions de dinars (58,9 millions d'euro) avant de la majorer, son concurrent débouté s'étant limité à 207 millions de dinars (57,2 millions d'euro), a-t-il précisé.
L'opération, qui contribuerait à doper l'économie en crise, nécessitera un investissement de 1 080 millions de dinars (578 millions d'euro) sur six ans et générera entre mille et 2 000 emplois directs, notamment parmi les diplômés de l'université en surnombre.
Pour dix millions d'habitants, 8,6 millions sont abonnés au mobile (82,9 %).
L'opérateur historique Tunisie Télécom exploite seul à exploiter le réseau fixe et se partage le marché GSM avec Tunisiana (Orascom), premier opérateur privé en Tunisie.
Tunisie Télécom avait cédé, en 2006, 35 % de son capital à Tecom-Dig (Dubaï) pour plus de 1,8 milliard d'euros aux dépens du groupe français Vivendi Universal.