Alors que les délais de location ne cessaient de s'allonger, l'appétit des professionnels pour les bureaux s'est accru subitement ces derniers jours, principalement dans la zone Foch-Allenby. Après une longue phase de stagnation, les loyers ont connu une hausse de 10 % depuis 2008. Actuellement, la moyenne oscille entre 200 et 225 dollars le m2 par an pour le stock ancien sans parking. La demande, qui vient surtout d'institutions financières, de sociétés étrangères et locales s'est focalisée sur des superficies de 150 à 200 m2. À ce jour, les disponibilités sont de plus en plus réduites. Dans le même temps, de nouveaux développements sont en cours dans le secteur de Minet el-Hosn. Il faut compter une location à partir de 350 dollars le m2 et une vente à partir de 5 500 dollars le m2.
L'ouverture prochaine des Souks de Beyrouth est en train de « secouer » le paysage commercial du centre-ville. Les commerçants qui n'y sont pas implantés s'activent actuellement pour trouver un local à proximité du projet de Solidere. Leur dévolu cible principalement Bab Idriss, Weygand et Riad el-Solh. L'inauguration de la galerie marchande Le Gray confirme également l'expansion du haut de gamme vers la rue Weygand et la place des Martyrs.
Jalouse des rues Allenby, Moutran et Malek qui regroupent les enseignes les plus prestigieuses de Beyrouth, la rue Foch pourrait connaître un nouvel élan. L'initiative du groupe TSG d'ouvrir plusieurs points de vente y a relancé l'intérêt des professionnels. Cette dynamique confirme le développement commercial de la partie nord du centre-ville, c'est-à-dire entre la rue du Port et la place de l'Étoile. Ce réveil de la rue Foch pourrait donner un second souffle aux secteurs Uruguay et Argentine qui n'ont jamais connu de réussites. Les fermetures s'y sont additionnées depuis 10 ans. Mais plusieurs projets résidentiels, hôteliers et de bureaux peuvent leur donner un attrait plus convaincant. Il suffirait d'une ou deux enseignes de renom pour que la « sauce » prenne.
À l'opposé, la demande est encore très faible dans les secteurs Toubia Aoun, Abou Nasr et Lazariyé qui restent peu attractifs. Les locaux inoccupés se comptent par dizaines. Malgré les cafés-restaurants de la rue Maarad qui attirent les touristes arabes, l'engouement pour les axes périphériques est encore limité.
Sur le plan résidentiel, le marché locatif ne connaît pas de pause. Le charme et le calme de Saifi Village sont toujours autant appréciés par les locaux et les étrangers qui recherchent des pieds-à-terre de 170 à 200 m2. Malheureusement, les disponibilités sont très rares.
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