L'activité dans le secteur manufacturier et dans celui des services s'est contractée moins que prévu en mai dans la zone euro, le rythme de la baisse des prises de commandes ayant décéléré, selon les indices PMI flash des directeurs d'achat publiés hier par Markit.
L'indice des services en estimation flash s'établit à 44,7 après 43,8 en avril et alors que les économistes attendaient en moyenne 44,5. C'est le troisième mois d'affilée que l'indice remonte et il se situe à son meilleur niveau depuis octobre.
Pour l'industrie manufacturière, l'indice ressort à 40,5 en mai après 36,8 en avril et contre 38,4 attendu. Pour cet indice aussi, c'est le niveau le plus élevé depuis sept mois.
L'indice composite ressort ainsi à 43,9 - son niveau le plus haut depuis huit mois - après 41,1 et alors que la prévision moyenne était de 42,3.
Cela conforte le sentiment que le plus gros de la crise économique est passé et augure d'une stabilisation de la situation au deuxième trimestre, même si les indices restent très en deçà de la barre des 50 qui traduit une contraction de l'activité.
« Historiquement, ces chiffres sont cohérents avec un recul du PIB ces deux derniers mois de 0,5 % en rythme trimestriel. Si c'est bien le cas, il y aura une nette décélération du rythme de contraction », a déclaré Chris Williamson, économiste de Markit.
En Allemagne, les indices PMI flash publiés jeudi sont ressortis à leur niveau le plus haut depuis sept mois. En France, le composite a signé sa meilleure performance depuis huit mois.
L'euro a accentué ses gains contre le dollar après la publication de ces enquêtes et a grimpé à un nouveau plus haut depuis début janvier, il y a quatre mois et demi, à $1,3837.
Les derniers chiffres du PIB pour la zone euro ont montré la semaine dernière une contraction record de 2,5 % sur les trois premiers mois de l'année en rythme trimestriel, après celle de 1,6 % des trois derniers mois de 2008.
Les données définitives des PMI pour le mois de mai seront publiées le 1er juin pour l'industrie et le 3 juin pour les services.
Dans le secteur des services, les anticipations d'activité à six mois sont remontées à un niveau qui n'avait plus été atteint depuis 13 mois, tandis que les nouveaux contrats ont reculé à un rythme moins rapide que précédemment.
Les plans de relance et les taux d'intérêt bas nourrissent l'amélioration de la confiance des entrepreneurs, a estimé Williamson.
Dans l'industrie manufacturière, le déstockage s'est poursuivi à un rythme soutenu, mais la situation de l'emploi s'est légèrement améliorée, cette composante remontant de 34,6 à 37,8, son meilleur niveau depuis cinq mois.
Même si les pressions inflationnistes ont continué à baisser, la composante des prix payés aux fournisseurs a rebondi à un plus haut de cinq mois, à 42,5 contre 40,6 en avril.
L'inflation dans la zone euro est ressortie à 0,6 % en avril en rythme annuel.