Rechercher
Rechercher

Législatives : juin 2009 - Tout le monde en parle

Le premier, le seul critère

Les élections législatives du 7 juin 2009 ont déjà fait couler beaucoup d'encre.
La conclusion unanimement admise, c'est que le contour de la future majorité se dessinera dans les régions chrétiennes.
Une victoire des députés aounistes donnera la majorité parlementaire au Hezbollah et ses alliés alors que la victoire des souverainistes donnera la majorité au camp de 14 Mars.
Les deux projets qui s'affrontent ont été disséqués, décortiqués, épluchés. Mais la lecture des projets représente le plus souvent une perte de temps car les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent.
Simplifions alors les critères de sélection.
- Quel est le seul garant de l'existence d'un Liban pluraliste, indépendant et démocratique ?
L'État, et rien que l'État.
- Quelles sont les attributions sans lesquelles un État ne peut exister ?
Le monopole de la loi et de la force publique.
- Entre une gestion inefficiente des affaires publiques et la création d'un mini-État au sein de l'État, quel est le véritable danger pour l'avenir du pays ?
Une mauvaise gestion n'est qu'un problème de gouvernance et de contrôle. Il suffit d'une volonté politique pour réformer le système vers plus de transparence et d'équité. Alors qu'un mini-État, se renforçant et s'étendant jour après jour finira par faire exploser toute la République.
- La dissolution du mini-État ne peut se faire que de deux façons : une guerre civile ou une disparition de l'État au profit du rejeton. Entre la peste et le choléra, quel est le choix le plus indiqué ?
Tout choix, quel qu'il soit, s'opère dans un contexte. Entre la peste et le choléra, la seule décision doit porter sur la modification du contexte. Dans un contexte opportun, le choix ne sera plus synonyme de mort certaine. L'erreur à éviter est de renforcer le « mal » sous prétexte qu'on ne sait pas le soigner. Pas encore. Une majorité parlementaire pro-Hezbollah offrira un contexte favorable au développement des projets anti-République. Même si le « remède » n'est pas encore en vue, une recherche sérieuse permettra sans doute de trouver la solution.
- Qui est le plus apte à mener à son terme cette recherche ? L'allié du « mini-État » ou celui qui s'y oppose ?
L'allié ne fera que « distraire » le public pour le détourner du véritable problème en lui présentant des dossiers, certes réels, mais ô combien secondaires face au risque d'implosion qui guette le pays.
- La Résistance est-elle encore utile ?
Une résistance ne peut exister qu'en l'absence d'un État ou au sein d'un État émanant de l'occupant. Une résistance qui siège au gouvernement est soit un complice de l'occupant, soit un faussaire. En libérant le territoire de l'occupation israélienne, la Résistance a pleinement joué son rôle. Le temps est venu de passer le flambeau à ceux dont le métier est de défendre le pays.
- Dans les circonstances actuelles, quel doit être le premier critère de choix dans les élections du 7 juin ?
L'édification de l'État et rien d'autre.
Et tous ceux qui retardent l'avènement de l'État ne doivent sous aucun prétexte accéder à la majorité parlementaire.

Une victoire des députés aounistes donnera la majorité parlementaire au Hezbollah et ses alliés alors que la victoire des souverainistes donnera la majorité au camp de 14 Mars.Les deux projets qui s'affrontent ont été disséqués, décortiqués, épluchés. Mais la lecture des projets représente...