L'AELE et Moscou entament des négociations sur les accords de libre-échange
Les quatre pays membres de l'Association européenne de libre-échange (AELE, réunissant la Suisse, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège) vont débuter des négociations avec la Russie, a annoncé vendredi le ministère helvétique de l'Économie. Des discussions, en vue d'un accord de libre-échange, doivent être lancées à l'automne, a précisé le ministère dans un communiqué. Les résultats d'une étude de faisabilité sur ce projet ont révélé des « complémentarités » entre l'AELE et la Russie, notamment dans le commerce de biens, les produits agricoles, les services et les investissements, selon le communiqué. Le ministère a par ailleurs indiqué que les discussions entre l'AELE et l'Ukraine sur un accord de libre-échange devront aboutir dans le courant de l'année prochaine.
Medvedev critique la lenteur de la modernisation de l'économie
Le président russe, Dmitri Medvedev, a critiqué vendredi la lenteur de la modernisation de l'économie en déclarant qu'il se chargerait personnellement du dossier. « Tout ce qui a été fait jusqu'à présent n'a malheureusement pas abouti aux résultats escomptés », a déclaré M. Medvedev lors d'une réunion avec des ministres chargés de l'Économie, des conseillers du Kremlin et des patrons de grandes banques publiques. « Aucun changement significatif ne s'est produit au niveau technologique. Cela est devenu surtout évident pendant la crise économique et financière mondiale », a-t-il poursuivi. M. Medvedev a également estimé que la part des dépenses des entreprises pour l'innovation de 6 % était « extraordinairement infime » alors qu'elle est « de 75 % au Japon et de 70 % aux États-Unis », selon lui. « Nous dépensons très, très peu, et si cela continue, nous n'aurons pas de résultats », a-t-il dit.
La Russie donne un coup de pouce au gazoduc South Stream, rival
de Nabucco
La Russie a donné vendredi un coup de pouce à son projet du gazoduc South Stream, concurrent du projet Nabucco cher à l'Union européenne, le géant gazier Gazprom ayant signé une série d'accords avec ses partenaires du projet. En présence du Premier ministre russe, Vladimir Poutine, et du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, le géant russe Gazprom s'est engagé à augmenter la capacité du gazoduc qui passe sous la mer Noire. Gazprom a également signé des accords avec ses partenaires bulgare, serbe et grec pour créer des coentreprises pour mener des études de faisabilité en vue de la construction du gazoduc. Le Premier ministre russe a souligné l'opportunité économique de South Stream, tout en émettant des doutes sur le concurrent Nabucco.