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Nos Lecteurs ont la Parole

Des manœuvres israéliennes à la veille des législatives

Par Camille KASPARIAN
Pour commencer, on comprendra ma réticence à nommer le parti de Hassan Nasrallah par le nom qu'il se donne, dans la mesure où il est évident que Dieu n'a besoin d'aucune milice pour défendre Ses intérêts. C'est pourquoi,  je désignerai ce parti par le mot Hezb.
Le Liban, État et nation, est aujourd'hui confronté à trois sources majeures d'ingérence dans ses affaires intérieures : Israël, la Syrie et l'Iran. Et toutes trois se servent du même cheval de Troie : le Hezb.
Nul besoin de s'étendre sur les liens, plus qu'évidents, entre celui-ci et l'Iran, sinon pour rappeler que l'objectif ultime de la République islamique est d'élargir sa zone d'influence stratégique à travers sa mainmise sur la communauté chiite libanaise et, partant, sur le Liban.
Quant à la Syrie, il faudrait être de bien mauvaise foi pour ne pas reconnaître qu'elle se sert de ses alliés - comme elle les appelle elle-même -, menés par le Hezb, pour contrôler la scène politique libanaise.
Venons-en à Israël, que les Libanais sont quasiment unanimes à qualifier d'ennemi. Il y a, en effet, deux raisons au moins pour lesquelles l'État juif ne nous veut aucun
bien : implanter les Palestiniens et démontrer que la coexistence avec les musulmans est impossible. Or un État libanais, fort et démocratique, serait évidemment à même de s'opposer à l'implantation, tout en donnant l'exemple d'une coexistence réussie.
Et voilà qu'Israël se livre à d'importantes manœuvres militaires à la veille de législatives aussi serrées que cruciales, tout au moins pour les partisans d'un État souverain au Liban. L'ennemi voudrait-il donner un bon coup de pouce électoral au Hezb, grand pourfendeur d'Israël, qu'il n'aurait pas choisi meilleur timing...
Réfléchissons, en effet, au-delà des apparences :
1. Qui, au cours des quatre dernières années et sous différents prétextes, n'a eu de cesse de bloquer les institutions étatiques ?
2. Quelle merveilleuse opportunité pour Israël de détruire l'infrastructure du pays à la suite d'une provocation savamment mise en œuvre par ses agents, quand arriveraient au pouvoir le Hezb et ses
alliés ! Et qu'adviendrait-il de notre capacité à contrer l'implantation si, une bonne fois pour toutes, notre économie était à terre ?
Qu'Israël se serve donc du Hezb, nul n'en doute. Ce que je comprends moins, c'est que le camp du 8 Mars ait empêché la majorité parlementaire de consolider l'article de la Constitution interdisant l'implantation des Palestiniens au Liban.
Pour commencer, on comprendra ma réticence à nommer le parti de Hassan Nasrallah par le nom qu'il se donne, dans la mesure où il est évident que Dieu n'a besoin d'aucune milice pour défendre Ses intérêts. C'est pourquoi,  je désignerai ce parti par le mot Hezb.Le Liban, État et nation, est aujourd'hui confronté à...
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