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Économie - Finance

Les banques européennes bientôt soumises à des tests de résistance

L'Union européenne et le FMI divergent sur la finalité exacte de ces évaluations.
Dans la foulée des « stress tests » menés aux États-Unis, les banques européennes devraient à leur tour subir des tests de résistance pour jauger leur solidité, même si l'Union européenne et le FMI divergent sur la finalité exacte de ces évaluations.
Les ministres européens des Finances de l'UE « se sont mis d'accord » la semaine dernière sur le principe de tests de résistance, a indiqué hier à l'AFP une source diplomatique européenne, qui a ajouté qu'un rapport serait présenté « en septembre ».
Il s'agira de travailler non pas sur toutes les banques, mais « sur un échantillon de banques systémiques », c'est-à-dire ayant un impact sur le système dans son ensemble, a précisé à l'AFP une autre source diplomatique européenne.
Des tests de résistance ont déjà été menés aux États-Unis, sous la pression de l'administration Obama. Ils visaient à déterminer si les 19 principales banques du pays disposent de capitaux propres suffisants pour faire face à la dégradation de leurs bilans sous l'effet de la crise.
Outre-Atlantique, les régulateurs ont établi que 10 établissements devaient renforcer leurs capitaux propres pour un montant total de près de 75 milliards de dollars, mais certains analystes ont jugé l'opération trop peu rigoureuse pour totalement rassurer.
Dans l'UE, « il ne s'agit pas de regarder les choses dans le détail ou de définir des besoins additionnels en capitaux propres, mais plutôt de trouver s'il y a quelque chose dont on doive s'inquiéter », a précisé une source diplomatique.
Plus tôt dans la journée de mardi, le Fonds monétaire international s'était montré plus exigeant en exhortant les pays européens à mener des tests « rigoureux » pouvant déboucher sur des recapitalisations.
« Les pouvoirs publics (européens) doivent (...) soumettre les institutions financières à des tests de résistance rigoureux et les forcer à reconnaître leur pertes et à se recapitaliser (...) le cas échéant », a ainsi déclaré Marek Belka, directeur du département Europe du Fonds, lors d'une conférence de presse à Paris.
D'après lui, ces tests auraient également pour finalité de déterminer « l'ampleur et la localisation des actifs toxiques » détenus par les banques afin de les « isoler du reste du secteur financier ».
Il faut « un nettoyage de printemps urgent et minutieux du système financier » en Europe, a ajouté M. Belka. « Sans rétablissement du fonctionnement normal du marché financier, les plans de relance budgétaire et monétaire déjà mis en œuvre ne seront pas efficaces. »
Même si la crise bancaire n'est pas née sur le Vieux Continent, « les économies européennes sont bien plus dépendantes des banques » qu'aux États-Unis et « les banques elles-mêmes dépendent plus de l'état de santé de l'économie réelle », a expliqué M. Belka, appelant à « la vigilance ».
S'ils divergent sur la finalité des tests, l'UE et le FMI sont en revanche d'accord sur un point central du dispositif : les tests devront être menés dans chaque pays par les régulateurs nationaux selon des critères harmonisés sous l'égide du Comité européen des contrôleurs bancaires (CEBS), organe créé en 2004 par l'Union européenne et basé à Londres.
« La responsabilité de ces tests est pour le moment nationale et doit le rester (...) mais il faut s'assurer que les postulats macroéconomiques et les scénarios soient les mêmes dans l'Union européenne », a précisé Luc Everaert, chef des études régionales au FMI, également présent à la conférence à Paris.
Le FMI a par ailleurs indiqué ne pas avoir de « position » sur le point de savoir si le résultat des tests devait ou non être publié comme cela a été le cas aux États-Unis.
Dans la foulée des « stress tests » menés aux États-Unis, les banques européennes devraient à leur tour subir des tests de résistance pour jauger leur solidité, même si l'Union européenne et le FMI divergent sur la finalité exacte de ces évaluations.Les ministres européens des Finances de l'UE « se sont mis d'accord » la semaine dernière sur le principe de tests de résistance, a indiqué hier à l'AFP une source diplomatique européenne, qui a ajouté qu'un rapport serait présenté « en septembre ».Il s'agira de travailler non pas sur toutes les banques, mais « sur un échantillon de banques systémiques »,...
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