"Je vous le confirme", a déclaré jeudi un diplomate allié à l'AFP, interrogé sur des informations faisant état des expulsions de deux diplomates russes travaillant à la mission de Russie auprès de l'OTAN publiées par le quotidien britannique "The Financial Times".
En réaction, le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué, dans un communiqué, que l'ordre d'expulsion de deux diplomates russes auprès de l'OTAN constitue une "provocation grossière" basée sur des "prétextes fantaisistes".
"Une provocation grossière a été commise à l'encontre de deux collaborateurs de la représentation permanente de la Russie auprès de l'OTAN, les services de sécurité de l'Alliance, sous des prétextes complètement fantaisistes et sans la moindre explication compréhensible, voudraient les expulser de Bruxelles", indique le ministère.
"Ce geste révoltant contredit sur le fond les déclarations des dirigeants de l'OTAN sur leur volonté de normaliser les relations avec la Russie", poursuit la diplomatie russe. "Il est évident pour nous que derrière cette provocation, se trouvent des forces qui n'ont pas intérêt à donner un caractère stable à la tendance à la normalisation qui se dessine", dit encore le ministère.
"Nous appelons instamment tous les membres de l'OTAN à réfléchir aux conséquences de ce qui s'est produit. Bien entendu, nous tirerons les conclusions de cette provocation", conclut le communiqué.
Selon le "Financial Times", deux diplomates russes soupçonnés d'appartenir aux services de renseignement de leur pays ont été priés de quitter leurs postes auprès de l'Alliance atlantique.
L'OTAN aurait pris cette mesure en rétorsion de l'affaire Herman Simm, ce haut fonctionnaire estonien condamné en février à 12 ans de prison pour avoir livré plus de 2.000 documents secrets à Moscou, dont des centaines hautement sensibles pour la sécurité de l'OTAN.
L'une des deux personnes expulsées serait le fils de l'ambassadeur russe auprès de l'Union européenne, Vladimir Tchijov - information que la représentation russe auprès de l'UE, interrogée, n'a pas immédiatement confirmée. L'autre, selon des informations de l'AFP, serait un conseiller politique de la mission.
Cet incident intervient alors que les 28 pays de l'OTAN et la Russie avaient formellement renoué le "dialogue" mercredi au siège de l'alliance militaire occidentale, plus de huit mois après la crise provoquée par la guerre russo-géorgienne d'août.
En réaction, le ministère russe des Affaires...
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent