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Économie - Énergie

Le Sommet de Sofia s’engage à diversifier les sources et routes du gaz

Les participants n'ont pas progressé sur les projets majeurs de gazoducs en cours, Nabucco et South Stream.
Une trentaine de pays, producteurs et consommateurs de gaz, se sont engagés ce week-end à Sofia à diversifier les sources et routes du gaz vers l'Europe pour éviter des crises comme celle de janvier, sans toutefois progresser sur les projets majeurs de gazoducs en cours, Nabucco et South Stream.
L'interruption des livraisons de gaz naturel russe via l'Ukraine avait durement frappé début janvier les pays d'Europe de l'Est comme la Bulgarie, dépendante à 98 % du géant russe Gazprom.
Les représentants des 28 pays d'Europe, d'Asie centrale et du Proche-Orient ont donc insisté, dans leur déclaration finale à ce sommet de deux jours, sur « une plus grande diversité, plus de concurrence et de transparence dans tous les aspects de la chaîne d'approvisionnement » afin de « renforcer le développement économique et la sécurité énergétique ».
« Il faut un lien efficace et durable de coopération entre producteurs, pays de transit et pays consommateurs » pour « répondre aux situations d'urgence et rendre les marchés plus efficaces », ont-il souligné.
En réponse à la crise de janvier, la déclaration a souligné que « tous les pays de transit devraient assurer sans problèmes les flux de gaz » et remplir les termes de leurs contrats.
Outre la construction de terminaux GNL, de centres de stockages et de meilleures interconnexions entre les réseaux existant en Europe, le texte ne cite aucun projet concret à réaliser conjointement. Il se contente d'apporter son soutien « à tous les projets concernant le gaz dans les régions de la mer Noire et de la mer Caspienne ainsi que dans le sud-est de l'Europe ».
Pourtant les discussions ont tourné vendredi et samedi autour des deux projets majeurs de gazoducs géants en cours : Nabucco, soutenu par l'Union européenne pour réduire la dépendance vis-à-vis du gaz russe et son rival South Stream, initié par le russe Gazprom et l'italien ENI.
Le boycott du sommet par le Premier ministre Vladimir Poutine a été le révélateur des différences d'approche en matière de sécurité énergétique de l'Europe, Moscou et Sofia se heurtant sur des différences d'interprétation des accords de principe sur South Stream signés en janvier 2008.
Nabucco, lancé en 2002, devrait acheminer du gaz sur 3 300 km en contournant la Russie au départ de la Turquie via la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie pour aboutir à la plate-forme de distribution autrichienne de Baumgarten au sud de Vienne. Le projet peine cependant à trouver un accord politique des pays impliqués ainsi que les fonds pour boucler les coûts estimés à 7,9 milliards d'euros.
South Stream butte, lui, sur les réticences des partenaires de Moscou, en particulier la Bulgarie.
Selon les prévisions actuelles, les deux gazoducs ne devraient transporter leur premier gaz que vers 2014 vers l'Europe de l'Est et du Nord.
Pour l'ambassadeur américain Richard Morningstar, ce projet Nabucco « n'est pas le Saint-Graal, ni aucun autre gazoduc ». Pourtant Washington s'est dit prêt à lui « trouver des financements internationaux » et a souligné qu'en dehors de l'Iran il y avait d'autres sources de gaz potentielles pour l'alimenter.
Le président bulgare, Gueorgui Parvanov, hôte de la réunion, a défendu les deux projets pour lesquels la Bulgarie s'est engagée : « Nous sommes ouverts à tous les projets, mais nous devons d'abord surmonter nos différences politiques, voire nos contradictions et ensuite trouver des financements, car il manque toujours des sommes énormes ».
Après Sofia, les discussions pour la sécurité énergétique européenne devraient s'intensifier. La présidence semestrielle tchèque de l'UE invite à un sommet le 8 mai à Prague sur le projet de « corridor sud ». Le ministre russe de l'Énergie, Sergueï Chmatko, a, lui, proposé une réunion à Moscou pour dresser l'état des lieux de South Stream.
Une trentaine de pays, producteurs et consommateurs de gaz, se sont engagés ce week-end à Sofia à diversifier les sources et routes du gaz vers l'Europe pour éviter des crises comme celle de janvier, sans toutefois progresser sur les projets majeurs de gazoducs en cours, Nabucco et South Stream.L'interruption des livraisons de gaz naturel russe via l'Ukraine...

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