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Journaliste condamnée en Iran : Hillary Clinton se dit "profondément déçue"

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est dite samedi "profondément déçue" de la condamnation de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, et a indiqué que les Etats-Unis feraient "vigoureusement" part à Téhéran de leur préoccupation.

"Je suis profondément déçue de la condamnation annoncée de Roxana Saberi par la justice iranienne", a dit Mme Clinton qui se trouve au sommet des Amériques à Trinité-et-Tobago, dans un communiqué diffusé à Washington.

"Nous allons continuer à vigoureusement faire part au gouvernement iranien de notre préoccupation", a ajouté la secrétaire d'Etat américaine.

"Nous travaillons étroitement avec la Suisse (via laquelle les Etats-Unis, qui n'ont plus de relations diplomatiques avec la République Islamique gèrent leurs affaires sur place) pour obtenir des détails concernant la décision de la cour, et garantir le bien être" de la journaliste, a ajouté Hillary Clinton.

Roxana Saberi, 31 ans, née aux Etats-Unis et iranienne par son père, est détenue depuis la fin janvier à la prison d'Evine, au nord de Téhéran.

Accusée d'espionnage pour le compte des Etats-Unis, elle a été condamnée à huit ans de prison, malgré les appels de Washington à sa libération, a annoncé samedi son avocat.

Le père de la journaliste, Reza Saberi, a déclaré samedi à la radio publique américaine NPR, qu'il s'inquiétait pour la santé de sa fille.

"Elle est très faible et frêle", a-t-il dit, soulignant que la jeune femme était "assez déprimée" et voudrait sans doute entamer une grève de la faim, ce que ses proches avaient réussi jusqu'à présent à la convaincre d'éviter.

"Si elle fait ça, elle est si frêle que ça pourrait être dangereux pour sa santé", a ajouté M. Saberi, qui se trouve actuellement en Iran, mais n'a pas pu voir sa fille depuis l'annonce de sa condamnation.

Auparavant NPR, qui est l'un des ses ex-employeurs, et les élus de son Etat d'origine avaient appelé à sa libération immédiate.

"Nous sommes profondément troublés par cette condamnation sévère et injustifiée", a déclaré Vivian Schiller, PDG de la radio citée dans un communiqué.

"A travers son travail pour NPR pendant plusieurs années, nous savons qu'elle est une journaliste professionnelle établie et respectée. Nous appelons tous ceux qui partagent notre inquiétude à demander aux autorités iraniennes de faire preuve de compassion", a-t-elle ajouté.

La jeune journaliste a travaillé depuis l'Iran pour cette radio, mais aussi pour la BBC, les chaînes américaines ABC et FOX et d'autres groupes de presse, a rappelé NPR.

Byron Dorgan, le sénateur démocrate du Dakota du Nord (nord), où vit la famille de la jeune femme, a affirmé pour sa part dans un communiqué qu'il s'agissait d'une "injustice choquante" et a appelé "le gouvernement iranien à faire preuve de compassion".

Son collègue du Dakota du Nord, le sénateur Kent Conrad, également démocrate, a jugé la condamnation "absurde" et évoqué une "parodie de justice".

Née et élevée aux Etats-Unis, Roxane Saberi était installée en Iran depuis 2003, où les autorités ont déclaré que sa carte de presse lui avait été retirée en 2006.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est dite samedi "profondément déçue" de la condamnation de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, et a indiqué que les Etats-Unis feraient "vigoureusement" part à Téhéran de leur préoccupation.
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