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Le Liban marque le 34e anniversaire du début de la guerre civile

Le Liban a marqué lundi le 34e anniversaire du début de la guerre civile au Liban (1975-1990) par des rassemblements à Beyrouth, où les participants ont appelé au rejet du fanatisme religieux et de la violence confessionnelle.

Près du Musée national, dans la zone où se situait l'ancienne ligne de démarcation, des dizaines de jeunes se sont rassemblés sous le slogan "Libérons la religion du confessionnalisme", aux côtés de proches de personnes disparues pendant la guerre, mais également d'anciens combattants.

Cette guerre a fait plus de 150.000 morts et des milliers de disparus.

"Je n'ai jamais pensé que j'allais devenir un tueur. Je pensais que je défendais les chrétiens", a affirmé Assaad el Chaftari, un ex-milicien, qui a participé à ce conflit à caractère confessionnel.

"Je ne pensais pas que je tuais des êtres humains mais des ennemis", a ajouté cet ex-milicien qui a publié en 2000 une lettre ouverte demandant pardon pour ses actes.

Au centre-ville de la capitale, des dizaines de personnes se sont rassemblées à l'appel de groupes de gauche pour encourager les Libanais à supprimer la mention de leur religion de leurs fiches d'état civil.

En février, le ministère de l'Intérieur, Ziyad Baroud, avait autorisé ceux qui le souhaitent de supprimer ou s'abstenir de mentionner leur confession sur ces documents, une décision symbolique dans un pays de 18 confessions où le pouvoir est partagé entre chrétiens et musulmans et où la mention de l'appartenance religieuse est requise dans la plupart des formalités administratives.

Beaucoup de Libanais ont été tués à cause de leur religion durant la guerre lorsqu'ils montraient leur carte d'identité aux milices de tous bords.

Par ailleurs, un "autobus de la paix" est parti lundi matin de Beyrouth pour sillonner les différentes régions libanaises en vue de diffuser "la culture de la paix", selon les organisateurs.

Des affrontements intercommunautaires en mai 2008 entre notamment des militants du Hezbollah (chiite) et des partisans du Courant du futur (sunnite) avait fait craindre un retour à la guerre, avant la signature le même mois d'un accord interlibanais à Doha (Qatar) pour la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Près du Musée national, dans la zone où se situait l'ancienne ligne de démarcation, des dizaines de jeunes se sont rassemblés sous le slogan "Libérons la religion du confessionnalisme", aux côtés de proches de personnes disparues pendant la guerre, mais également d'anciens combattants.
Cette guerre a fait plus de 150.000...